Avec le PSG, on sait depuis des années qu’il est souvent contre-productif de claironner trop fort ses ambitions. Pourtant, en fin d’après-midi, les Parisiens peuvent prendre la tête du championnat! Après le match nul de Brest hier soir contre Sochaux (1-1), une victoire à Lorient offrirait la place de leader à Paris (à condition que Rennes ne gagne pas à Auxerre dans le même temps).
L’exploit ne serait pas mince quand on sait que Paris premier de la classe après treize journées, cela ne s’est pas vu depuis… dix ans. Mais se cabrer au moment de franchir un obstacle décisif est une spécialité parisienne. Ainsi, il y a presque un mois, les coéquipiers de Sakho, après un succès à Toulouse (2-0), avaient réussi à grimper sur le podium. La semaine suivante, ils s’inclinaient bêtement contre Auxerre au Parc des Princes (3-2) et redescendaient dans le ventre mou. Cet après-midi, à Lorient, sur une pelouse synthétique, les hommes de Kombouaré devront donc éviter d’enclencher une nouvelle fois la marche arrière.
Plusieurs raisons poussent à l’optimisme. En quelques semaines, le PSG a gagné en densité et en certitudes. S’imposer à Lyon, tenir en échec le Borussia Dortmund qui plane sur la Bundesliga et battre l’OM au Parc, cela donne quelques repères. Et ce n’est pas la série en cours du PSG à l’extérieur qui va doucher les enthousiasmes. Toutes compétitions confondues, les Parisiens sont invaincus depuis sept matchs (cinq succès et deux nuls)!
Désormais, la marge de progression du PSG réside dans sa capacité à assumer son nouveau statut. Il n’est pas scandaleux d’affirmer que l’équipe de la capitale fait partie des candidats sérieux pour le titre. Même lorsque Kombouaré calme les rêveurs. « On travaille énormément avec les joueurs pour prendre du recul sur ce qui se dit autour de nous, explique l’entraîneur parisien. C’était déjà le cas quand on nous enfonçait en début de saison. Candidat au titre? Mais nous ne sommes candidats à rien d’autre qu’à gagner le prochain match. » Sauf qu’il ne veut pas se contenter de belles paroles : « J’entends des joueurs dire qu’il ne faut pas s’enflammer, poursuit-il. C’est bien mais ça ne suffit pas. Les vrais signes, on les montre à l’entraînement. Et là, je vois des gars qui ne se relâchent pas et qui savent qu’il faut continuer à travailler. Ça, ça me plaît. »
Un succès à Lorient plairait aussi à Kombouaré pour d’autres raisons. La saison dernière, les Bretons avaient, malgré le match nul (1-1), donné une leçon de foot pendant une mi-temps. Au coup de sifflet final, Christian Gourcuff, l’entraîneur des Merlus, avait critiqué le jeu dur de Makelele. Kombouaré avait répliqué vertement. Ce qui avait valu aux deux hommes une condamnation par le Conseil national de l’éthique. Depuis, les entraîneurs se sont expliqués. Mais il n’est jamais trop tard pour prendre une revanche sur le terrain. Histoire, là aussi, de démontrer qu’à Paris les temps ont changé.
http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris-saint-germain/le-psg-doit-s-accrocher-au-sommet-14-11-2010-1148846.php
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