dimanche 28 février 2010

L'Inter est poursuivi

Très occupée par la défense de son titre national qu'elle garde jalousement depuis quatre saisons, l'Inter n'aura pas vraiment le temps de savourer sa victoire de prestige face à Chelsea. S'il ne garantit rien dans l'optique d'une éventuelle qualification, le succès des Nerazzurri face aux Blues a pourtant fait office d'évènement à Appiano Gentile. Ils n'avaient en effet plus signé la moindre victoire en Ligue des champions dans un duel aller-retour depuis le quart de finale aller face à Villarreal au printemps 2006 !

Paradoxalement, c'est donc à l'heure où elle parait enfin franchir un cap sur la scène continentale que l'Inter voit la menace se préciser en Serie A. il y a moins d'un mois, les joueurs de Jose Mourinho semblaient pourtant avoir assommé la concurrence. Mais après une série de trois matches nuls, et à la faveur de la bonne série de la Roma et du match en retard gagné par le Milan AC à Florence cette semaine, la marge de manoeuvre du leader s'est considérablement réduite sur ces deux équipes. Deux rivaux qui restent, eux, sur une grosse claque reçue en Coupe d'Europe (1) mais n'ont jamais semblé aussi menaçants pour le quadruple champion d'Italie.

Le casse-tête de Mourinho

A l'aube de la 26e journée, l'Inter ne possède plus que quatre points d'avance sur le Milan AC et cinq sur la Roma. Suffisant pour craindre le pire? Du côté de la Roma, on joue toujours profil bas. "L'Inter est sur une autre planète. Cette équipe est au-dessus des autres en Italie. Ils peuvent perdre le Scudetto, mais nous ne pourrons pas le gagner seuls", jure Claudio Ranieri, l'entraîneur du club de la capitale. Dans les rangs milanais, on n'ose pas crier trop fort non plus que l'on croit au titre. Le souvenir douloureux des deux confrontations directes avec le voisin lombard (une raclée 4-0 à l'aller, et une défaite 2-0 au retour en ayant joué à 11 contre 10 pendant une heure) est trop vivace pour fanfaronner. Mais à l'image de Daniele Bonera, on n'a pas trop envie de se cacher non plus. "La victoire à Florence nous relance complètement. L'Inter reste favorite mais quatre points, ce n'est pas grand chose", rappelle le défenseur italien.

Alors, l'Inter doit-elle vraiment avoir peur? D'elle-même, sans doute, oui. Ranieri a raison, les Nerazzurri, sur le papier, restent au-dessus de la mêlée. Mais ils sont toujours capables de passer au travers de certains matches. Voilà sans doute pourquoi José Mourinho est sans doute on ne peut plus sincère quand il dit que ses adversaires (Milan et la Roma) ne l'intéressent pas. "Je me concentre uniquement sur les matches de mon équipe, souffle le Portugais. Je sais que si nous montrons le vrai visage de l'Inter à chaque match, personne ne pourra nous contester le titre." Du Mourinho dans le texte. Mais le "Special one", actuellement privé de banc de touche pour cause de suspension, n'ignore pas que son équipe est entrée en zone de turbulence en Serie A. Son avance fond et son effectif connait le même régime.

L'Inter a beau avoir un groupe pléthorique, Mourino va en effet devoir se creuser les méninges pour composer son équipe ce week-end à Udine. Au milieu de terrain d'abord, où Cambiasso et Muntari sont suspendus. Mais ce n'est rien à côté de la défense. Là, ce n'est plus un casse-tête pour Mourinho. C'est carrément mission impossible. Ivan Cordoba et Walter Samuel sont eux aussi suspendus après leur expulsion la semaine dernière face à la Sampdoria, alors que Cristian Chivu, Marco Materazzi et Davide Santon sont blessés. Seuls les Brésiliens Lucio et Maicon sont disponibles ce week-end. Au secours. "The Special one" va donc devoir bricoler comme rarement, probablement en plaçant Thiago Motta en défense centrale. Si Mourinho reste malgré tout optimiste, c'est que son équipe a affiché dans un passé récent une vraie force de caractère dans la difficulté. Elle devra en montrer tout autant dans les semaines qui viennent si elle veut un cinquième sacre de rang. "Je n'ai jamais cru que ce titre serait facile à obtenir, assure le président Moratti. Dans la difficulté, il faut serrer les dents." Et les rangs, même s'ils sont clairsemés ces temps-ci...

Eurosport


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