samedi 3 juillet 2010

Comme on se retrouve...

30 juin 2006. Olympiastadion, Berlin. Après 120 minutes de lutte intense, Allemands et Argentins doivent se départager aux tirs au but. A ce petit jeu, les hommes de Jürgen Klinsmann sont les plus forts, et s'imposent pour rejoindre le dernier carré de «leur» Coupe du monde (1-1, 4-2 t.a.b.). Il est donc temps pour les Argentins de rentrer tête basse aux vestiaires, pendant que leurs adversaires communient avec leur public. Sauf que Per Mertesacker, selon la petite histoire, met le feu aux poudres en venant chambrer le banc sud-américain. Leandro Cufre lui assène alors un violent coup de pied pour débuter une bagarre générale peu glorieuse, au cours de laquelle Gabriel Heinze, Torsten Frings et Oliver Bierhoff, le manager général allemand, tiennent les autres premiers rôles. Un épisode tout sauf anodin pour la suite du parcours allemand, puisque la FIFA suspendra Frings, pièce maîtresse de la Nationalmannschaft, pour la demi-finale perdue face à l'Italie (0-2 a.p.) quelques jours plus tard.

A l'heure de leurs grandes retrouvailles en Coupe du monde, samedi au Cap (16h00), les treize «survivants» de cet épisode (sept allemands, six argentins) auront certainement à l'esprit cette fin de match houleuse. Surtout les Allemands. Ils ont beau être sortis gagnants il y a quatre ans, ils gardent une rancune tenace envers l'attitude de leurs adversaires. «On a tous encore en tête la séance de tirs au but, mais ce dont je me souviens le plus, c'est ce qui s'est passé après le match, cette bagarre qu'avaient déclenchée les Argentins», a ainsi lâché Bastian Schweinsteiger mercredi, avant de se livrer à une attaque en règle contre le style provocateur des Argentins : «Je trouve que le comportement des Argentins sur le terrain, la façon dont ils gesticulent, dont ils essaient d'influencer l'arbitre, c'est irrespectueux.»

Au cours d'une petite guéguerre par presse interposée, la majorité des acteurs a voulu calmer le jeu, à l'image de Javier Pastore : «Qu'il s'occupe de lui et pas de nous», a-t-il seulement répondu quelques heures après que la mèche ne soit allumée par le numéro 7 allemand. Philipp Lahm ne s'est tout de même pas privé d'adresser un petit tacle glissé à ses meilleurs ennemis. «On sait que les Sud-Américains ont beaucoup de tempérament, ils sont impulsifs, pas très bons perdants, mais j'espère qu'ils montreront cette fois qu'ils savent accepter leur défaite», a affirmé le capitaine allemand jeudi. Et Maradona dans tout ça ? Loin du débat lié au quart de finale de 2006, le sélectionneur argentin a tout de même affirmé à la veille du match que pour l'emporter, les Allemands devraient «laisser leur peau sur le terrain». Ça promet.
http://www.lequipe.fr/Football/breves2010/20100702_224920_comme-on-se-retrouve.html

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