Ils ont brillé durant la Coupe du monde avant de s'éclipser trop rapidement en 8e de finale. Gros plan sur dix joueurs que l'on va regretter. Coentrao, Eduardo et Meireles se sont fait un nom avec le Portugal. On devrait également revoir très vite certaines pépites du Mexique, du Chili ou du Japon.
FABIO COENTRAO (Portugal)
C'est la grande révélation du Mondial. "Le meilleur latéral gauche" du tournoi, dixit Bixente Lizarazu qui en connaît un rayon en la matière. A 22 ans, le grand espoir du football portugais aura pourtant mis le temps avant de percer. Après plusieurs prêts infructueux (Nacional, Real Saragosse, Rio Ave), il aura en effet fallu attendre son retour au Benfica pour qu'il explose. Surtout en raison de son repositionnement au poste de latéral. Un cran plus bas, ce milieu offensif de formation a livré trois matches solides en Afrique du Sud, délivrant une passe décisive face à la Corée du Nord (7-0). Face au Brésil (0-0), il a également parfaitement tenu Maicon et Daniel Alves. Sa clause libératoire de 30 millions d'euros fixée par le Benfica ne devrait pas poser problème pour les grosses cylindrées européennes. Le Real Madrid, le Bayern, Chelsea ou encore la Juventus serait déjà sur les rangs.
JAVIER HERNANDEZ (Mexique)
Fils et petit-fils d'internationaux mexicains, Javier Hernandez a ça dans le sang. A 22 ans, il a confirmé son immense potentiel en Afrique du Sud : deux buts en ayant été titularisé à une seule reprise ! Le premier, face à la France (2-0), lui a valu d'être élu homme du match. Le second, face à l'Argentine, n'a pas permis au Mexique de franchir le stade des 8e de finale (1-3). Celui qu'on surnomme « El Chicharito » (le « tout petit pois ») sera, la saison prochaine, le premier Mexicain à rallier Manchester United. Et dire que Sir Alex Ferguson a déboursé seulement 2.2 millions d'euros pour le faire venir de Chivas. Une belle affaire. Valence et l'Espanyol font déjà le forcing pour obtenir son prêt.
KEISUKE HONDA (Japon)
A tout juste 24 ans, il marche déjà sur les traces de la légende du football nippon Hidetoshi Nakata. Pour sa première Coupe du monde, il faut dire que Keisuke Honda a impressionné. Rapide, puissant et technique, il a porté le Japon à bout de bras jusqu'en 8e de finale. Milieu axial ou ailier gauche en club mais aligné en pointe par son sélectionneur Takeshi Okada, il a inscrit deux buts : contre le Cameroun (1-0) puis face au Danemark (3-1), d'un sublime coup franc qui lui a permis d'être élu homme du match. La confirmation d'un talent qu'on avait pu apercevoir ses derniers mois en club. Après des débuts sur le Vieux Continent en 2007 au VVV-Venlo, un club de deuxième division néerlandaise, Honda s'est en effet fait remarquer l'hiver dernier en rejoignant le CSKA Moscou. Grâce à lui, et un coup franc magistral, le club russe a accroché pour la première fois de son histoire la qualification pour les quarts de la Ligue des Champions. Les grands d'Europe doivent aujourd'hui se mordre les doigts d'avoir laissé filer l'oiseau rare.
CARLOS SALCIDO (Mexique)
Le Mondial 2006 lui avait permis de rejoindre l'Europe et le PSV Eindhoven. Le Mondial 2010 peut-il lui permettre de viser encore plus haut ? Visiblement oui si l'on en croit l'intérêt de l'AS Rome pour le latéral gauche du Mexique. Car, à 30 ans, la révélation du Mondial allemand a encore fait des étincelles. La France, battue 2-0 et constamment mise en danger par les montées de l'ancien pensionnaire de Chivas, peut en témoigner. L'Argentine aussi. Malgré la défaite en 8e de finale (1-3), Salcido a été un danger constant pour l'Albiceleste. Accrocheur en défense, explosif en attaque, capable d'évoluer au milieu, le Mexicain a sans doute relancé sa carrière grâce à sa Coupe du monde. Le PSG, que l'on dit intéressé, pourra-t-il encore rivaliser ?
ALEXIS SANCHEZ (Chili)
Ceux qui ne suivent pas de près la Serie A ,et en particulier le parcours d'Udinese, ont sans doute découvert Alexis Sanchez lors de cette Coupe du monde. Plus encore que Beausejour ou Valvidia, l'attaquant de 21 ans est la révélation de la séduisante équipe du Chili. Rapide, vif et technique, il a aligné les prestations de haut vol, même si on peut lui reprocher parfois des excès d'individualismes ou des grigris inutiles. Mais, à son âge, "El Nino Maravilla" (l'enfant prodige, son surnom au Chili), a un brillant avenir devant lui. Lyon et Marseille, qui l'avaient repéré, peuvent sans doute l'oublier après un Mondial où l'ancien pensionnaire de Colo Colo s'est fait remarquer par de grands clubs européens, dont Manchester United. Mais Udinese, qui l'avait débaucher dès ses 18 ans avant de le prêter, fait monter les enchères. Le club du Frioul en réclamerait aujourd'hui au moins 30 millions d'euros.
EDUARDO (Portugal)
Lors des éliminatoires, Eduardo avait été l'un des principaux artisans de la solidité de la défense du Portugal, la meilleure derrière les Pays-Bas. En Afrique du Sud, il a fait encore mieux. Lors de la phase de groupes, il est le gardien qui a effectué le plus d'arrêts (10) derrière l'Algérien M'Bolhi (12) et le Suisse Benaglio (11). Mais lui n'a pas encaissé le moindre but. Il aura fallu attendre le 8e de finale face à l'Espagne pour que David Villa fasse enfin sauter le dernier rempart lusitanien, non sans mal. A 27 ans, Eduardo éclot enfin au plus haut niveau avec 4 buts encaissés en 19 sélections. Il y a encore trois ans, même son club de Braga ne lui faisait pas confiance. Il posait ses valises et ses gants là où on voulait bien le prêter. Aujourd'hui, le Bayern Munich serait prêt à mettre 30 millions d'euros pour en faire le successeur de Butt.
LANDON DONOVAN (Etats-Unis)
A force, on commence à le connaître. Mais, après un Mondial 2002 où il s'était révélé et un Mondial 2006 plus décevant, on se demande comment il fait pour ne pas percer en Europe en voyant ce qu'il a fait en Afrique du Sud. Star de la Major League Soccer, le joueur du L.A. Galaxy a fait tomber tous les records de sélections (125) et de buts (44). Il est surtout devenu un héros national en emmenant une séduite équipe américaine jusqu'en 8e de finale grâce à son but décisif face à l'Algérie (1-0). Après un prêt enfin concluant à Everton, Donovan rêve toujours du Vieux Continent. Magré des échecs au Bayer Leverkusen ou au Bayern Munich, sa Coupe du monde réussie pourrait lui offrir une nouvelle chance à 28 ans. Les Toffees veulent le faire revenir mais Manchester City aurait aussi un oeil sur lui.
YASUHITO ENDO (Japon)
Meilleur joueur asiatique de l'année 2009, Yasuhito Endo s'est révélé aux yeux du monde en Afrique du Sud. Bien loin du relatif anonymat du Gamba Osaka. Car, s'il est un titulaire indiscutable en sélection nationale depuis 2006, le milieu de terrain n'a jamais quitté son championnat national. A 30 ans, ses prestations en Afrique du Sud peuvent-elles encore changer la donne ? Possible tant Endo a marqué les esprits. Brillant face au Cameroun et aux Pays-Bas, il a véritablement explosé face au Danemark (3-1), s'offrant même le deuxième but du match sur un sublime coup franc, sa spécialité. Si le Japon a autant séduit, c'est en grande partie grâce à son meneur de jeu. Malgré son âge, il a sans doute tapé dans l'oeil de quelques recruteurs.
ROBERT VITTEK (Slovaquie)
En France, on ne le connaît bien. En Afrique du Sud, on a pourtant eu du mal à reconnaître le joueur que l'on a vu à Lille à partir de l'été 2008. Auteur de quatre buts, autant que Gonzalo Higuain et David Villa, l'attaquant slovaque a littéralement pris feu. Pour son premier match, face à la Nouvelle-Zélande (1-1), il est entré dans l'histoire en inscrivant le premier but de la Slovaquie en phase finale de Coupe du monde. Muet face au Paraguay (0-2), il s'est ensuite offert un doublé face à l' Italie qui a permis à la Slovaquie d'accéder pour la première fois de son histoire aux 8e de finales. Mais son but face aux Pays-Bas (1-2) ne lui ouvrira pas les portes des quarts. Pourtant, le LOSC ne lui fait toujours pas confiance. Prêté l'hiver dernier à Ankaragücü, Vittek pourrait rester en Turquie ou retourner à Nuremberg. Avec une sacrée cote.
RAUL MEIRELES (Portugal)
Pas facile de se faire une place au sein du milieu de terrain du Portugal aux côtés de Deco ou Tiago. C'est pourtant ce qu'a réussi à faire Raul Meireles. Absent de la Coupe du monde 2006, il a été le joueur le plus utilisé par Carlos Queiroz en qualifications et a su se montrer indispensable en Afrique du Sud dans un rôle de milieu relayeur gauche. Car derrière ses tatouages et sa mèche rebelle se cache un infatigable travailleur de l'ombre. En l'absence de Nani, il a également su prendre une dimension plus offensive à l'image de son but face à la Corée du Nord (7-0). De quoi susciter la convoitise de certains gros clubs. A 27 ans, l'heure est peut-être venue de quitter le FC Porto où il a déjà remporté quatre titres consécutifs (2006, 2007, 2008, 2009). Son ancien coéquipier Lucho Gonzalez fait le forcing auprès de Didier Deschamps pour le faire venir à l'OM. Mais Jose Mourinho et le Real Madrid viennent également de se lancer dans la course. Depuis le Mondial, son club réclame 30 millions d'euros...
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/01072010/70/coupe-du-monde-2010-ils-sont-partis-trop-vite.html
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