Nous sommes en Espagne, pays champion du monde et d'Europe, où évoluent deux des clubs les plus à-mêmes de remporter la Ligue des champions. Un mercredi matin, au lendemain d'un carton du Real A' à Amsterdam et un jour de Panathinaïkos - Barça de coupe d'Europe, la "une" de la presse sportive locale est consacrée à... la Liga. Elémentaire. A cinq jours du dernier match de la 13e journée, El Mundo Deportivo titrait sur cette phrase de Xavi : "Gagner à Bernabeu est l'équivalent d'un orgasme". Dans la foulée, le milieu champion du monde passait au peigne fin toute son histoire personnelle avec les clasicos, qui remonte à dix ans désormais. Le meilleur ? Le 3-0 de 2005-2006 à Bernabeu, "aussi bien au niveau individuel que collectif." "Nous ne les avons pas laissé respirer de tout le match. Avec Deco nous nous disions : "Il faut presser haut tout le match, tout le match... Nous étions bien physiquement et nous avons fait un partizado (un match exceptionnel)." Le pire ? "Le 0-1 de la 2003-2004, parce que nous avions une sensation d'infériorité… Ils étaient venus avec Beckham, Zidane, Roberto Carlos… Ils étaient supérieurs. Tu te sens impuissant dans ces cas-là". L'intérêt du cru novembre 2010, c'est que les deux clubs paraissent au top...
Ronaldo : "Je crois que nous gagnerons"
Le jeu des petites phrases s'est poursuivi côté madrilène, ce jeudi. Tandis que les deux clubs semblaient s'être répondus sur la scène européenne (4-0 pour le Real à l'Ajax, 3-0 pour le Barça en Grèce), deux joueurs, engagés dans des actions de promotion personnelles, ont lâché quelques mots pour faire le buzz. Cristiano Ronaldo : "Ce Madrid est complètement différent de celui de la saison passée, nous n'avons perdu aucun match en Ligue ni en champions. Nous sommes dans un très bonne période, je crois que nous gagnerons. L'équipe a mûri, il n'y a pas de meilleur jour pour se déplacer au Camp Nou". Le Portugais y est aussi allé de son hommage à José Mourinho, l'homme qui peut mettre fin à la série des quatre clasicos consécutifs remportés par le Barça. "Le meilleur entraîneur du monde... Même s'il est dur, je prends beaucoup de plaisir à évoluer sous ses ordres." Juste retour de monnaie à celui qui le disait récemment supérieur à Lionel Messi...
Cristiano Ronaldo, lui, n'a pas pris le risque de rentrer dans le duel avec son rival argentin, si évident à orchestrer. "Nous ne devons pas être concrètement obnubilés par un joueur du FC Barcelone, mais par toute l'équipe, même si ce sont parfois les individualités qui surnagent." Ou comment ménager tout le monde dans la même phrase. Quelques heures plus tard, Sergio Ramos avait moins de mal à reconnaître que s'il pouvait piocher un joueur dans l'effectif du Barça, "ce serait Leo Messi... même s'il y a d'autres bons joueurs comme Iniesta ou Xavi". Sinon ? Ramos est raccord avec Cristiano : "C'est un match qui vaut trois points comme les autres, mais il est très spécial et je crois que cette année, nous le gagnerons. Nous avons une équipe rajeunie, qui a de grands objectifs, et envie de frapper un grand coup sur la table." En gagnant au Camp Nou, le Real aurait quatre points d'avance sur le Barça. On n'aurait pas fini d'en entendre parler...
LA PETITE ANECDOTE : Il y a clasico et clasico. Avant Barcelone - Real lundi 29, il y avait Barcelone - Ciudad Real mercredi en... handball. Le service marketing du Barça multisports a eu une idée originale pour remplir la salle : offrir une bière à chaque supporter "culé" qui aurait décidé de venir encourager le club, à condition que le Barça gagne finalement. C'est qu'il faut être imaginatif quand on se fait soi-même une telle concurrence... Pour la petite histoire, Barcelone l'a emporté 27-24 et ce n'est pas rien : Ciudad Real n’avait plus perdu depuis septembre 2008, soit 67 victoires consécutives. L'histoire ne dit pas si les supporters barcelonais se sont resservis.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/25112010/70/liga-clasico-ca-commence-par-un-orgasme.html
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