mardi 30 novembre 2010

Le Barça sort sa spéciale

Le FC Barcelone, aussi brillant que possible, n'a laissé aucune chance au Real Madrid dans le Clasico tant attendu (5-0). Les Madrilènes, qui étaient déjà menés 2-0 à la 20e minute, en ont totalement perdu leurs nerfs. Ils abandonnent la première place au Barça, qui prend deux points d'avance.


BARCELONE - REAL MADRID : 5-0




Buts : Xavi (10e, Pedro (18e), Villa (55e, 58e) et Jeffren (90e)


Pour Carles Puyol, ce devait être l'un des "Clasicos" les "plus équilibrés" de l'histoire récente. Au vu de la rencontre, copieusement dominée par un Barça en état de grâce (5-0), un fossé semble encore séparer Barcelone et le Real Madrid, pourtant jusque là invaincu en Liga. Au Nou Camp, les troupes de Pep Guardiola ont rempli leur mission, sans doute au-delà même de leurs espérances : prendre la tête du classement (34 points) et atteindre le moral des Madrilènes. Car, hormis le terrible 6-2 subi en 2008-2009, voilà longtemps que le Real n'avait connu pareille humiliation. Il faut même remonter à 1994 et aux années Cruyff pour voir un écart de cinq buts à l’avantage des Catalans. La victoire de Barcelone est aussi celle d'une philosophie, un football offensif et collectif basé sur la possession de balle et le jeu de passes.


Durant 90 minutes, les Blaugranas se seront attelés à priver Madrid de ballons (67 % de possession). Et la sanction ne tardait pas à tomber. Après seulement quelques minutes, la machine catalane se mettait en route. Xavi profitait d'un bon ballon d'Iniesta et d'un contrôle heureux du talon pour lancer le festival (10e, 1-0). Le Real ne s'en remettrait pas. Preuve que le Barça met le talent individuel de ses joueurs au service de son collectif, Lionel Messi, par ailleurs auteur de gestes de grande classe, laissait la lumière à David Villa. L'attaquant, d'abord à l'origine du but de Pedro en poussant Casillas à la faute (18e, 2-0), s'offrait un doublé en seconde période. Sur deux services de Messi (55e, 58e). Entré en jeu, Jeffren ajoutait à l'humiliation en fin de match (91e).


Une claque pour Mourinho


Pour Guardiola, la jolie série se poursuit : cinq "Clasicos", cinq victoires. Pour José Mourinho, qui devait incarner l'arme anti-Barça après avoir éliminé deux fois le grand rival en Ligue des Champions avec Chelsea (8e de finale 2004-2005) et avec l'Inter (demi-finale 2009-2010), le coup est rude. Jamais une de ses équipes n'avait encaissé plus de trois buts depuis le début de sa carrière. Les Madrilènes, qui en avaient concédé six depuis le début de saison (douze matches), en ont pris cinq en une soirée. C'est dire l'ampleur du désastre. En terres catalanes, le Portugais a perdu la bataille tactique. Ni la titularisation de Benzema, forcée après le forfait d'Higuain, ni l'entrée de Lassana Diarra à la pause, n'ont permis au Real de se montrer dangereux. Exceptées quelques tentatives signées Di Maria (12e), Benzema (14e) ou Cristiano Ronaldo (35e), les Merengue ont livré un non-match. Ils n'ont rien construit (5 tirs contre 15).


Ce Real aura du mal à se remettre d'une telle punition. Quand Barcelone faisait se lever le public du Camp Nou par son jeu léché, les hommes de Mourinho s'illustraient davantage par les erreurs techniques et les fautes d'anti-jeu (7 cartons jaunes). Une belle preuve d'impuissance. Le choc au sommet de la Liga aura tourné à une confrontation entre des génies et des gamins. Voire des sales gosses par moment, à l'image de l'altercation entre Ronaldo et Guardiola (35e) ou les mauvais geste de Ramos (charge sur Messi puis geste du bras vers Puyol), excédé et logiquement expulsé en fin de match (90+3). Comme si le Real Madrid avait oublié qu’après une claque déjà suffisamment humiliante, il n’était pas très adroit de ternir son image.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/29112010/70/liga-le-barca-sort-sa-speciale.html
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