C'était un soir propice pour laisser les mauvaises habitudes au vestiaire. Celle, déjà, qui consistait à ne plus battre Marseille à domicile en championnat. Il y a six ans jour pour jour, le 7 novembre 2004, Paris battait l'OM au Parc des Princes (2-1). Depuis, plus rien. C'était également une soirée idéale pour relancer des attaquants en manque de réussite.
Le duo Hoarau-Erding, méconnaissable ces derniers temps, s'est donc chargé de mettre Paris sur une voie royale contre des Marseillais pas souvent transcendants mais toujours dangereux.
Avant le match, Paris l'avait joué modeste. Un peu trop d'ailleurs pour que ça sonne complètement vrai. D'entrée de jeu, les Parisiens prennent les commandes. Giuly sollicite d'abord Steve Mandanda (3e) avant que les hommes de Kombouaré ne punissent rapidement la passivité phocéenne. Sur une frappe de Nene mal négociée par le gardien marseillais, Erding, à l'affût, profite d'un jeu de billard pour ouvrir le score (10e). Dix minutes plus tard, le Brésilien s'offre cette fois un petit bijou de passe décisive. A la réception d'un ballon renvoyé par Diawara, Nene lance Hoarau par dessus la défense. Le Réunionnais ajuste Steve Mandanda pour la deuxième fois de la soirée et renoue avec une réussite qui le fuyait depuis le 11 septembre dernier (20e). A cet instant forcément, le Parc chavire véritablement pour la première fois de la saison.
Edel décisif dans les arrêts de jeu
Mais l'euphorie est de (trop) courte durée. Sur une de ces premières incursions, Lucho réveille l'OM. Le meneur marseillais lance Gignac dont le centre, repoussé par Edel, revient dans les pieds de l'Argentin qui réduit le score (23e). Illustration du début de saison marseillais, le but de Lucho vient rappeler aux Parisiens que cette équipe peut-être terriblement efficace. Il s'en faut d'ailleurs de peu pour que l'OM n'égalise en toute fin de première période sur une tentative de Gignac bien sortie par Edel (45e + 1). Et à la pause, le PSG n'est à l'abri de rien.
A la reprise, Loïc Rémy est d'ailleurs tout près de profiter d'un hors-jeu de position de Gignac pour remettre les deux équipes à égalité (52e). Plus globalement, Marseille prend peu à peu l'emprise du match et les partenaires de Makelele opèrent alors en contre mais Erding manque le cadre peu après l'heure de jeu (63e). En fin de match, Paris s'applique à bien défendre et ne lâche pas, même s'il faut une parade décisive d'Edel dans les arrêts de jeu pour préserver cet avantage (90e+1).
Au final, le PSG s'offre une 3e place au classement provisoire et une belle communion avec ses supporteurs. Mais l'essentiel est aussi ailleurs. Dans un choc à enjeu, qui plus est contre le champion de France en titre et trois jours après une rencontre européenne, Paris a allié intensité physique et jeu en mouvement. Comme une forme de promesse pour la suite.
http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris-saint-germain/paris-fait-chuter-marseille-et-monte-sur-le-podium-07-11-2010-1139921.php
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