José Anigo, directeur sportif de l’OM, a déjà écrit sa lettre au Père Noël. La blessure jusqu’à la fin de la saison de son arrière latéral Cesar Azpilicueta l’a obligé à prendre son stylo avant décembre pour noter, en tête de liste, le nom de Rod Fanni. Il s’en servira peut-être de nouveau en fin de semaine, après le Marseille-Rennes de mercredi soir, afin de signer le contrat du défenseur breton. Fanni arrive en fin de contrat en 2012 et il avait été tout proche, cet été, de rejoindre l’Atletico Madrid. Son agent, Dominique Six, a confirmé dans le quotidien L’Equipe la sollicitude olympienne pour l’international aux cinq sélections : « Il y a bien un intérêt de l’OM, mais la proximité du match entre Rennes et Marseille fait qu’il est très difficile pour le joueur d’en parler. Il est à 200 % rennais et rien ne pourra se faire avant le match. » Injoignable mardi au téléphone, Fanni se mure actuellement dans le silence. Il prépare la rencontre avec le plus grand soin, une rencontre qu’il entamera dans l’axe de la défense. Cette polyvalence séduit le staff marseillais et pourrait même préparer un éventuel départ de Stéphane Mbia l’an prochain. Jean-Claude Dassier, le président, a déjà approché son homologue breton, Patrick Le Lay, pour discuter d’un éventuel transfert.
Un transfert de 5 millions
Dans un premier temps, l’OM a tenté de négocier un prêt payant, mais la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions a apporté suffisamment de liquidités – 5,5 millions d’euros – pour s’offrir un transfert payant, de l’ordre de 5 millions d’euros. Le dossier est donc en bonne voie, Fanni disposant toujours d’un bon de sortie. « Si on tombe d’accord, si Marseille met le prix qui correspond à la valeur du joueur, Rod pourra partir sans problème », a admis Pierre Dréossi, le responsable du recrutement rennais, sur 10sport. A Rennes, on ne se berce plus d’illusions : Fanni va partir, c’est écrit – et pas seulement sur la lettre d’Anigo. « On n’a pas les moyens de s’opposer à un transfert », a regretté mardi Frédéric Antonetti, son entraîneur. En cas d’échec des négociations, l’OM dispose d’autres pistes, comme celles menant à Sébastien Corchia, le prometteur défenseur du Mans, et à l’Argentin Marcos Angeleri, de Sunderland.
Lassana Diarra, le prêt malin
Deschamps voulait Alou Diarra en début de saison ? Il pourrait finalement se rabattre sur l’homonyme du Bordelais, Lassana, 28 sélections en équipe de France. Le milieu défensif français du Real Madrid a pris part, lundi soir, à la seconde mi-temps du match perdu à Barcelone (5-0). Sa cinquième entrée en jeu en Liga, pour seulement deux titularisations. Kaboré reconverti arrière latéral, l’OM ne peut compter que sur le vieillissant Edouard Cissé en sentinelle de la défense. Pour s’exprimer, l’Argentin Lucho Gonzalez a besoin d’être déchargé des tâches défensives ; Deschamps le sait et ne serait pas opposé à une arrivée à ce poste. Diarra, qui a besoin de jouer pour se relancer, correspond à ce profil, même s’il ne pourra pas être aligné en Ligue des champions. L’ancien joueur de Chelsea, capable d’évoluer arrière droit, espère toutefois pouvoir encore s’imposer à Madrid, comme l’a expliqué récemment son agent, John Williamson : « Il n’est pas là pour prendre son argent et rester posé tranquillement sur le banc. Ça lui fait mal de ne pas jouer, mais il veut se battre pour sa place. »
Marveaux, une solution à gauche
A Rennes, sur les murs de la ville, plusieurs supporteurs auraient placardé des avis de recherche pour retrouver le Sylvain Marveaux de la saison 2009-2010, auteur de dix buts et de cinq passes décisives. On plaisante. Reste que, depuis dix mois, le milieu offensif gauche est porté disparu sur les terrains. Son influence dans le jeu est faible, ses statistiques – un but – sont en chute libre. A 24 ans, Marveaux demeure pourtant un jeune pétri de talent, vif et technique, dont la situation contractuelle pourrait inciter son club à s’en séparer en cas d’offre alléchante, entre 4 et 6 millions d’euros.
Le Rennais sera libre en juin. Cet été, alors que les proches du joueur envisageaient l’idée d’un départ en Bundesliga ou dans un club disputant la Ligue Europa, Pierre Dréossi, le manageur des Bretons, s’était montré ferme : « Il n’a pas de bon de sortie, nous ne sommes absolument pas vendeurs. » A gauche, Marseille ne dispose que d’un seul spécialiste, André Ayew, régulièrement aligné au centre par Deschamps, qui titularise parfois sur l’aile Brandao et Valbuena. Deux seconds choix.
http://www.francesoir.fr/football-ligue-1/le-mercato-reve-de-l-om.63550
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