C'est un chiffre qui sonne comme une mise en garde. "Un constat comme un autre, pas spécialement encourageant", tempère Rémi Garde. Ce qui préoccupe tant l'entraîneur lyonnais, c'est sa défense. Si fébrile, si perméable. Depuis le début de saison, elle n'a pas terminé la moindre rencontre sans avoir craqué au moins une fois. "Nous n'avions pas pris de but à Hanovre", rectifie Garde.
Vrai. Le 23 juillet, Hugo Lloris avait effectivement gardé sa cage inviolée (0-0). Mais il ne s'agissait que d'un match amical. Celui qui attend les Gones mercredi soir, sur la pelouse du Rubin Kazan, est autrement plus important. Il doit décider de leur avenir européen. Avec deux buts d'avance, l'OL a de quoi aborder sereinement son barrage retour de Ligue des champions. Mais cette tranquillité pourrait voler en éclats si les Russes trouvent rapidement la faille. Michel Bastos met en garde : "Cette fois-ci, il est vraiment conseillé de ne pas concéder un but aussi vite qu’à l’aller (3-1), à Nice (2-1) ou à Brest (1-1), si l’on ne veut pas se mettre en difficulté."
Gomis : "On prend des risques"
Toujours privée de Cris, touché à la cuisse, l'arrière-garde rhodanienne sera mise à l'épreuve. En Russie, elle sera composée de Réveillère, Baky Koné (qui poursuit son apprentissage en accéléré), Lovren et Cissokho. La paire Gonalons-Källström devra soulager ce quatuor. Sous peine d'entretenir cette mauvaise habitude, qui oblige Lyon à courir constamment après le score. "Nous sommes sûrs de notre force, positive Bafé Gomis dans les colonnes du Progrès. Nous sommes revenus à chaque fois au score, ce qui démontre notre force de caractère. Ce match de barrage de la Ligue des Champions est un match couperet, on doit donc éviter de prendre le premier but qui donnerait des forces à Kazan. C'est toujours un rapport de force dans ce genre de match." A croire l'attaquant lyonnais, buteur à Gerland, l'OL paie ses velléités offensives. Excessives. "Si on prend autant de buts, c'est parce qu'on attaque beaucoup, qu'on produit du jeu et que l'on prend des risques, reprend Gomis. Nous ne sommes jamais à l'abri d'un contre ou d'un coup de pied arrêté."
Garde est conscient de posséder "des joueurs offensifs performants". Il sait aussi que, "quand elle a le ballon", son équipe affiche "un état d'esprit qui permet de mettre l'adversaire en danger". Mais encore faut-il le récupérer. "Un match de football, c'est un équilibre à trouver entre les situations défensives et offensives, insiste le coach rhodanien. C'est dans ce rapport de force que se fera la différence mercredi avec les armes de chacune des deux équipes." Celles de l'OL sont tranchantes devant. Moins affûtées derrière.
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