mardi 22 novembre 2011

Kombouaré y aura survécu

Annoncé comme le match de la dernière chance pour lui, PSG - Nancy aura finalement permis de mesurer la côte de popularité d'Antoine Kombouaré, malgré la défaite (0-1). Leonardo s'est empressé de le conforter juste après le match. Mais OM-PSG risque de peser lourd, dimanche.
Tout le monde ne lui souhaitait que du bien, et pourtant, Antoine Kombouaré n'a pu rendre cette confiance comme il l'imaginait dimanche. Il n'y a pas eu de trêve internationale pour l'entraîneur du PSG. Depuis le match nul à Bordeaux (1-1), les rumeurs qui annoncent son remplacement, latentes depuis l'arrivée de Leonardo au poste de directeur sportif à l'intersaison, se sont faites de plus en plus persistantes. Nancy constituait pour lui un match à forte pression. Il l'a perdu (0-1). Mais le soutien public de ses joueurs (Ménez, Jallet, Matuidi), l'ovation explicite du Parc des Princes ont un peu fait retomber la pression. Le public du Parc n'a pas attendu le coup d'envoi de la rencontre pour manifester son soutien à Kombouaré. A l'annonce de la composition des équipes, le nom de l'entraîneur parisien a été applaudi par les supporters, puis scandé par les deux virages durant une dizaine de secondes. Les "Kombouaré !", "Kombouaré !" ont repris de plus belle à l'entrée des deux équipes pour le match. Dans la tribune Auteuil, une banderole où l'on pouvait lire "Au PSG, Kombouaré doit rester" a aussi été déployée.
Esprit offensif et conquérant pendant... dix minutes
Sur le terrain, le PSG a d'abord donné l'impression d'emboîter le pas de ses supporters. Très hauts dès le coup d'envoi, les Parisiens ont manifesté l'état d'esprit offensif et conquérant cher à leur entraîneur. Mais cela n'a pas duré bien longtemps. Debout dans sa zone technique, encourageant sans cesse ses joueurs à aller de l'avant, Kombouaré a assisté impuissant à la baisse de régime de son équipe après une grosse dizaine de minutes. A l'image d'un Javier Pastore hors du coup et nonchalant, le PSG a perdu le fil du match et s'est montré incapable de bouger une équipe lorraine bien en place. Son jeu s'est appauvri au milieu, où Mathieu Bodmer a été inexistant tant à la récupération qu'à la création, ses mouvements offensifs ont été dénués d'inspiration et de percussion. Paris a dégagé cette image - que les dirigeants parisiens critiqueraient en privé - jusqu'à l'ouverture du score nancéenne peu après la reprise.
Dépendant des individualités
Dos au mur, l'équipe d'Antoine Kombouaré a bien tenté de réagir. Avec énergie, mais sans réelle organisation. Malgré un manque de réussite certain, à l'image de la tentative sur la barre de Kevin Gameiro (79e) ou du double arrêt miracle du portier lorrain sur Nenê et Bodmer (81e), c'était trop peu pour mettre en danger la formation d'un Jean Fernandez souvent en réussite au Parc des Princes. Dans ce match face à Nancy, le PSG a - encore - trop souvent semblé dépendre exclusivement de ses individualités. Il a donné des raisons à ses dirigeants de croire que Kombouaré n'était pas l'homme de la situation. Malgré la première place au classement, Paris reste sur deux matches sans victoire en L1. Cela ne lui était plus arrivé depuis le début du championnat, avec la défaite face à Lorient (0-1) et le nul à Rennes (1-1). Déjà sous pression, Kombouaré avait été sauvé par le succès acquis face à Valenciennes. Cette fois, il devra compter sur un bon résultat à Marseille le week-end prochain. En attendant, même si Leonardo a cherché à faire baisser la pression dès le coup de sifflet final, la semaine risque d'être agitée pour le Kanak. Mais ça, il commence à en avoir l'habitude.
http://fr.sports.yahoo.com/21112011/70/ligue-1-kombouare-y-aura-survecu.html
hebergeur image

Aucun commentaire: