PSG - Lille : 2-3. Nous ne parlons pas ici du score final, mais du nombre de tirs cadrés, un total finalement décevant pour un match attendu comme le duel entre les deux plus belles puissances de frappe de la Ligue 1. Le Paris-SG a manqué une occasion de reprendre la première place à Montpellier en concédant un match nul au champion de France (0-0), dimanche en clôture de la 18e journée, et il n'a pas énormément de regrets à nourrir. Le meilleur joueur parisien, et même de la rencontre, se nomme Salvatore Sirigu. Le gardien du club de la capitale a été décisif sur deux arrêts exceptionnels opposés à Gueye et Jelen en toute fin de rencontre.
Lille, toujours invaincu à l'extérieur, pousse à seize sa série de matches sans défaite et poursuit tranquillement sans montée en puissance sur la scène nationale. Le LOSC est troisième à deux longueurs de Montpellier et du PSG, qui occupent les deux premières places du classement et ne sont départagés qu'à la différence de buts. C'est aussi à la différence de buts que Lille devance Lyon, quatrième. A trois jours de la trêve hivernale, la L1 tient son carré d'as. Ces quatre équipes possèdent cinq points d'avance sur leurs deux poursuivants, Saint-Etienne et Toulouse. C'est entre elles que devraient se jouer le titre et les deux accessits en Ligue des champions. L'OM est à sept points de ce club malgré sa victoire face à Lorient (2-1).
Pastore, Gameiro, Hazard, Cole : même impuissance
En fin de saison, le LOSC ne devrait pas être loin au moment de faire les comptes pour les premières places. Sans sortir le match de l'année, l'équipe de Rudi Garcia a montré en deuxième période que son socle collectif lui offrait quelques certitudes, même pour un match tendu sur le plan des duels, même sous une averse. Le LOSC est sorti vainqueur à la possession du ballon (54%), au nombre de passes réussies (85% contre 77) et au nombre de centres (18 à 8). Mais le PSG, qui se savait vulnérable par manque d'automatismes, a su serrer le jeu et empêcher le LOSC de multiplier les situations de frape. En dehors des deux sauvetages de Sirigu, seul Debuchy a sérieusement menacé le Parc de la tête (60e). Hazard, Sow et Cole n'ont rien fait basculer.
Ses meilleures occasions, le Paris-SG se les est procurées en première période. Pastore, malheureux au moment de sa sortie (79e) a peu pesé, en touchant seulement 42 ballons, peu valorisés par la persistance d'un certain déchet. Sa déviation pour Gameiro aurait été une passe décisive si l'avant-centre avait cadré sa frappe (20e), mais ce geste magnifique a été l'arbre qui cache la forêt. Entre Ménez et Pastore, toujours la même ignorance réciproque, qui a valu l'attaquant de pointe de le reprocher vertement à son partenaire à la 56e. Lui aussi est sorti à onze minutes de la fin. Mais personne n'en aurait entendu parler si le centre de Ménez pour l'ancien Lorientais n'avait pas été détourné par la défense lilloise (74e). L'activité de Nene n'a pas suffi pour déchaîner le Parc. Ce fut finalement une soirée de foot très ordinaire. Même Beckham, qui a fait le buzz tout le week-end, n'a pas été aperçu dans les tribunes du Parc des Princes.
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