Un doublé de Jérôme Leroy a réduit à peau de chagrin les espoirs de l'OM de disputer la prochaine Ligue des champions. La défaite de Marseille à Annecy face à Evian-Thonon-Gaillard (2-0) bloque le club phocéen à la huitième place, et à 8 points du podium. Très loin de son objectif "vital"...
ÉVIAN-TG - MARSEILLE : 2-0
Buts : Leroy (15e et 22e)
Cette fois, l'écart est vraiment significatif. Peut-être même définitif. Huit points, ça ressemble fortement à un gouffre. C'est précisément le retard qu'accuse toujours l'OM sur Lille et sa chère troisième place, synonyme de Ligue des Champions. Mardi, les Marseillais n'ont pas su gagner leur "match bonus" (Deschamps) sur la pelouse d'Evian-TG, là où Paris (2-2) et Montpellier (4-2) avaient, eux aussi, laissé des points en route. Ils l'ont même perdu fort logiquement (2-0), s'inclinant face au talent d'un revenant-vétéran - Jérôme Leroy - qui s'est mué en bourreau. Et alimentant du même coup une série inédite : même en début de saison, même quand ils se trainaient dans les profondeurs du classement, les Olympiens n'avaient jamais aligné trois revers consécutifs. Celui concédé à Annecy est venu s'ajouter à ceux déjà enregistrés à Brest (1-0) et face à Toulouse (0-1). A l’heure de boucler les comptes, fin mai, ils pèseront lourd.
Tout comme ce succès haut-savoyard, là aussi le troisième de rang. En confirmant ceux glanés devant Nancy (2-0) et à Saint-Etienne (0-2), Evian-TG s'est offert un matelas plutôt confortable sur la zone rouge : six longueurs d'avance sur Nice, le premier relégable. Dominés durant le premier quart d'heure, les hommes de Pablo Correa s'en sont remis au talent de Jérôme Leroy pour couper l'élan olympien. L'ancien Marseillais a d'abord profité d'une superbe remise de Yannick Sagbo pour ajuster Steve Mandanda d'un lob empreint de sang-froid, tout en toucher (1-0, 15e).
Leroy n'avait plus joué depuis bientôt quatre mois. Et son dernier but remontait au 18 septembre, face au PSG (2-2). Alors quand, sept minutes plus tard, il a eu l'occasion de s'offrir un doublé, il ne s'est pas fait prier pour ajuster le gardien phocéen à bout portant, du pied gauche (2-0, 22e). Son hors-jeu initial a échappé à l'attention de M. Varela. Pas à celle de Didier Deschamps, qui n'a pas manqué d'ironiser sur l'arbitrage. Ce mauvais jugement ne masque toutefois pas les carences de cet OM maître du ballon (60% de possession) mais incapable d'en faire bon usage (3 tirs cadrés sur 12). Les absences de Loïc Rémy et de Mathieu Valbuena ne sont, une fois de plus, pas passées inaperçues. Sans eux, l'OM n'est décidément plus le même.
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