Après Quevilly, tombeur de l'OM, le GFCO Ajaccio, club de National, a réalisé l'autre sensation des quarts de finale en sortant Montpellier (1-0), deuxième de Ligue 1. Le club corse atteint le dernier carré de la Coupe de France pour la première fois de son histoire.
Montpellier n’avait jamais connu la défaite, en 2012. Il vient de perdre deux fois en quatre jours. Renforçant la thèse du mauvais passage, qui pourrait vite devenir une chute si ses mésaventures devaient perdurer. Il n’y a pas encore le feu dans la Paillade, mais après avoir lâché un point à Paris après son samedi écarlate à Nancy (0-1), Montpellier voit s’envoler son rêve de doublé. La faute au Gazélec, un peu. Et beaucoup de la sienne, surtout.
Montpellier dominé dans les duels
Sur la pelouse d’ordinaire réservée au voisin de l’ACA, le deuxième du National s’est sublimé, participant à rendre la rencontre longtemps indécise. Les Corses ont fait planer une menace constante sur les buts de Pionnier, à chaque coup de pied arrêté. Un véritable symbole pour des Montpelliérains qui ont bâti leur succès sur la combativité et l’engagement. Sans dominer dans les duels, l’équipe de René Girard n’est pas totalement dépourvue, sa qualité technique étant largement au dessus de la moyenne française, mais elle connaît les affres d’une formation banale, sans envergure ni éclat, qui peut tout à fait tomber face à des Corses invaincus à domicile depuis 6 mois. La FFF a certes refusé que la rencontre vibre dans le cœur de Mezzavia, mais l’affaire n’a rien changé, pour Montpellier, qui avait laissé Utaka et Belhanda sur le banc.
Le Gazélec, vingt ans après
Ce n’est pas une excuse, ses attaques étant trop systématiques à force d’envoyer Giroud à la ferraille. « Quand on est mauvais, voilà ce que ça donne » plaçait Girard à la pause. Le Gazélec l’avait embêté avant (11e, 15e, 42e), il le tortura après, quand Filippi reprenait de la tête à bout portant (52e), ou la frappe de Verdier frôlait le montant gauche de Pionnier. Sentant le spectre de l’élimination, Montpellier craquait en toute logique, sur une frappe de Bocognano du pied droit, des 20 mètres, qui fit exploser François Coty (1-0, 75e). Les esprits chauffaient et montaient d’un cran supplémentaire, enveloppant le lieu dans un brasier qui condamna Montpellier, malgré un rebond trop tardif (Giroud sur le poteau, 85e).
20 ans après sa dernière épopée l’ayant envoyé en quart contre Monaco, le Gazélec souffle sur les braises de son passé et verra les demi-finales de Coupe de France. C’est un paradoxe, mais il y retrouvera un convive qui ne devrait pas le dépayser : Quevilly, autre habitant du National qui a survécu aux charmes de la Coupe.
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