L'Olympique lyonnais a mis un terme à quatre ans de disette en finale de la Coupe de France face à Quevilly (1-0), samedi. Un soulagement pour les joueurs et le staff lyonnais. Avec ce nouveau trophée, les Gones respirent mieux et espèrent avoir lancé un nouveau cycle.
Le sourire est aux bords des lèvres. Mais il n'y a pas d'effusion de joie. En tout cas, pas devant la presse. Juste Rémy Vercoutre, "l'ambianceur" du groupe, qui vient chanter à quelques mètres des journalistes. Les Lyonnais ont profité de leur bonheur sur la pelouse et dans l'intimité du vestiaire. Lisandro Lopez, le buteur de la soirée, a même "pleuré" avoue Jean-Michel Aulas. "Parce que c'est son trophée et qu'il m'avait promis de le gagner", confie le président lyonnais. Mais quand les micros ont pointé le bout de leur nez, ils se sont montrés mesurés. Les stigmates sûrement d'une saison marquée par des échecs. Il y a eu Nicosie en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, la finale de la Coupe de la Ligue face à Marseille (1-0, a.p.) ou cette saison de Ligue 1 où les Gones risquent de rater la qualification pour la C1.
Pourtant, les protégés de Jean-Michel Aulas viennent bien de mettre un terme à quatre ans de disette en remportant leur premier trophée depuis 2008 grâce à leur victoire sur Quevilly en finale de la Coupe de France (1-0). Alors, dans chaque discours, plus que la joie, on sent le soulagement. Le terme revient dès qu'un Lyonnais s'exprime. De Rémi Garde à Hugo Lloris en passant par Yoann Gourcuff, tous ne s'en cachent pas : ils respirent un peu mieux après cette soirée au Stade de France. "On a tous souffert, il y a quinze jours. Aujourd'hui, ça nous a sourit", se réjouit Rémi Garde, qui remplit à nouveau l'armoire à trophées du club pour sa première saison sur le banc. "Je suis fier. Content d'avoir ramené un trophée au club", avoue-t-il.
"Cela peut donner un nouvel élan au club"
Il ne faut pas s'y tromper. Les Lyonnais étaient sous pression avant cette finale. Certes, la Coupe de France leur tendait les bras avec ces trois divisions d'écart avec les amateurs normands. Mais la finale de la Coupe de la Ligue avait ajouté quelques kilos sur leurs épaules. "Il avait eu beaucoup de tristesse après la défaite contre Marseille. Ca efface cette défaite ce soir", reconnaît Lloris, qui décroche son premier trophée avec l'OL, lui qui avait signé dans le Rhône pour ajouter des lignes à son palmarès et est resté sur sa faim pendant de longues saisons comme nombre de ses coéquipiers. "Ca fait quatre ans que l'on coure après un trophée. Ce soir, on est récompensé de tous ces efforts". Récompensés certes. Mais pas rassasiés.
Tous espèrent que cette coupe ne sera pas un aboutissement. Mais le début d'une nouvelle aventure. Elle "récompense une saison longue et de transition pour le club avec un nouveau staff et beaucoup de jeunes. Ca peut donner un bon élan pour l'avenir", glisse Lloris. "C'est un nouveau pas. Je ne sais pas si la saison est réussie, mais elle n'est pas ratée. Le plus dur, c'est d'enchaîner mais je pense que cela peut donner un nouvel élan au club", enchaîne Garde. "C'est mieux que sauver la saison, on s'est mis sur une trajectoire positive", renchérit Aulas. Les Gones n'ont plus qu'une envie : terminer la saison de la meilleure manière pour tenter d'arracher la troisième place en L1 et une treizième qualification en C1. Avec six points de retard sur Lille, ça s'annonce compliqué. Mais Lyon est soulagé d'un poids : "On se devait de remettre l'institution qu'est l'Olympique lyonnais sur le devant de la scène. On l'a fait", conclut Bafé Gomis.
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