La rencontre était programmée. Elle a eu lieu. Jeudi matin, Rémi Garde s'est entretenu en privé avec Jean-Michel Aulas. L'entrevue avait un but, un seul : évoquer l'avenir de l'entraîneur lyonnais. Le 30 juin, son contrat arrivera à échéance. Et JMA souhaiterait le prolonger jusqu'en 2014. "Le président m'a remis officiellement une proposition de prolongation", a confié Garde à l'issue d'une réunion qui "s'est très bien passée". Pour l'heure, l'entraîneur lyonnais prend le temps de la réflexion. Mais il le reconnaît lui-même : les discussions sont très bien engagées. "Je vais regarder, étudier, pour l'instant on en est là, tout simplement, il y a des points à affiner (mais) oui, on va effectivement dans ce sens-là (d'une prolongation), probablement de deux ans."
En succédant à Claude Puel, en juin 2011, Garde ne s'était engagé que pour une année. Dix mois plus tard, sa première expérience sur un banc est une relative réussite. Sous ses ordres, l'OL a mis fin à quatre années de disette en s'adjugeant la Coupe de France. Mais à moins d'un dénouement improbable, à moins que l'OL comble ses neufs points de retard sur Lille lors des trois dernières journées, il restera aussi comme l'entraîneur qui n'a pas réussi à qualifier Lyon pour sa treizième Ligue des champions consécutive. "Je ne le vis pas bien", reconnaissait Garde mercredi, dans L'Equipe. Sans fuir sa "grande part de responsabilités", il disait alors avoir tiré le meilleur d'un effectif aux moyens plus limités. En résumé, "ce n'était pas la formule 1 d'avant". Et Garde "aurait été un sacré magicien" s'il l'avait ramené illico vers les sommets.
Pour Lacombe, il incarne "l'esprit club"
Si Garde n'est "pas toujours d'accord" avec Aulas, les deux hommes partagent au moins un point commun : ils sont nés à L'Arbresle, une commune de l'ouest lyonnais. Mais surtout, Garde bénéficie d'un soutien de poids : celui de Bernard Lacombe, le bras droit de JMA, qui le compare à Pep Guardiola parce que son image lui incarne "l'esprit club". Lacombe connaît Garde depuis longtemps. Depuis 1988 précisément, quand il était revenu à Lyon comme entraîneur-adjoint, aux côtés de Raymond Domenech. Les deux hommes avaient fait de ce joueur de 22 ans, marqué par deux graves blessures aux genoux, le capitaine de l'équipe qui devait remonter en L1 au printemps 1989, après un purgatoire de six ans.
Après une carrière qui l'a mené à Strasbourg (L1, 1993-1996) puis Arsenal (1996-1999), l'ancien milieu de terrain aux six sélections en équipe de France a appris son métier d'entraîneur dans l'ombre de Paul Le Guen et de Gérard Houllier. Responsable de la cellule recrutement, il avait pris les rênes du centre de formation lyonnais la saison dernière. Avant de s'asseoir sur le banc de l'équipe professionnelle, alors que certains le voyaient déjà comme directeur sportif, manager général. Ou conseiller du président à la place de Lacombe.
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