Les Bleus vont devoir faire sans l'homme providentiel. Après un
premier succès en Finlande (1-0), l'équipe de France, sans doute privé d'Abou
Diaby, tentera de confirmer face au Belarus ses bons débuts dans le
groupe I des qualifications du Mondial-2014, mardi, tout en prenant soin
d'assurer le spectacle et d'affûter son attaque. Les Bleus de Didier Deschamps auraient tout intérêt à compter
un matelas de points confortable un mois avant un déplacement de tous les
dangers chez les champions du monde et d'Europe espagnols, le 16 octobre à
Madrid. Le nouveau sélectionneur, en bon adepte de la "culture de la gagne", se
satisferait donc volontiers d'une victoire, même étriquée, comme celle acquise
vendredi à Helsinki.
Mais pour une équipe en quête de certitudes sur son jeu et son
expression collective, la manière comptera tout autant que le résultat. Au-delà
du succès, indispensable pour ne pas compromettre ses chances de terminer au
moins parmi les 8 meilleurs deuxièmes de la zone Europe, la France devra donc
s'employer pour battre en brèche des statistiques offensives effrayantes (1 but
inscrit sur les 4 derniers matches). Histoire également de regagner les cœurs,
après les sifflets entendus au Havre au terme d'un amical de rentrée peu
emballant face à l'Uruguay (0-0), le 15 août.
Diaby, la rechute
Le Belarus, qui a subi d'entrée la défaite en Géorgie (1-0),
n'a pas à proprement parler de quoi faire peur aux Bleus, mais le souvenir de la
campagne qualificative pour l'Euro-2012 incite à la prudence. Les troupes de Laurent
Blanc n'avaient récolté à l'époque qu'un petit point en deux
matches contre les Bélarusses, avec notamment un revers au Stade de France
(1-0). Si le style Deschamps, fait de réalisme et de rigueur défensive, s'est
déjà fait sentir à Helsinki, la France ne devra pas avoir la mémoire courte,
elle dont le secteur offensif a été érigé en chantier prioritaire par le
sélectionneur. Karim Benzema, passeur décisif en Finlande, serait ainsi bien
inspiré d'ouvrir son compteur-buts cette saison et de mettre fin à une période
de disette en bleu qui perdure depuis six rencontres. Les Bleus sont confrontés
à un dilemme tactique avec l'attaquant du Real Madrid, leur arme offensive N.1.
Aimant dézoner et s'excentrer, Benzema a une tendance naturelle à déserter la
surface de réparation.
Comment exploiter au maximum son potentiel tout en augmentant
la présence aux abords des buts adverses? C'est l'une des questions-clés du
match. Didier Deschamps, façonné par la Serie A italienne, n'a pas tardé en
revanche à trouver sa colonne vertébrale défensive du moment. La charnière
Yanga-Mbiwa/Sakho a brillé lors des deux premiers matches de son mandat, et il
n'a donc aucune raison de la modifier pour l'instant, d'autant que Rami et
Koscielny manquent toujours de rythme. En réhabilitant Mavuba, Deschamps a
également peut-être déjà résolu une partie de son équation au milieu de
terrain. La rechute de Diaby constitue par contre un sale coup. Le "Gunner",
buteur en Finlande, semblait bien parti pour être le futur leader technique des
Bleus. Mais son physique fragile l'a une nouvelle fois rattrapé, des problèmes
musculaires l'empêchant "certainement" de tenir sa place, selon le
sélectionneur. Didier Deschamps doit juste espérer que cette contrariété de plus
ne sera que temporaire et qu'il pourra à l'avenir profiter à plein du talent de
Diaby. Pour affronter le Belarus, il faudra en tout cas trouver une autre
formule dans l'entre-jeu.
L'équipe probable : Lloris (cap.) - Jallet, Yanga-Mbiwa, Sakho,
Evra - Mavuba, Matuidi, Gonalons (ou Capoue) - Ménez (ou Valbuena), Benzema,
Ribéry
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