Lille a-t-il encore un espoir de rallier les huitièmes de finale de la Ligue des champions ? Après ses deux défaites face au Bate Borisov (1-3) et Valence (2-0), le club nordiste a même du mal à s'imaginer rallier la Ligue Europa. Car le "petit poucet" supposé du groupe, Borisov, caracole en tête du groupe F avec six points. Derrière, le Bayern Munich et Valence, promis aux deux premières places, sont mieux armés que le LOSC et comptent trois points chacun. Ce sera dur. Mais depuis la saison 2003-2004, cinq équipes sont déjà parvenues à se hisser au tour suivant malgré deux revers inauguraux. Et deux d'entre elles étaient françaises.
. WERDER BRÊME (2005-2006)
Sept points, c'est généralement insuffisant pour se qualifier. Pourtant, le Werder Brême s'en est contenté en 2005-2006. La présence dans son groupe de l'ogre barcelonais, qui allait soulever le trophée quelques mois plus tard à Saint-Denis, a permis de niveler par le bas le match à trois que se livraient l'Udinese, le Panathinaïkos et le club allemand. Vaincu à domicile par la formation espagnole lors de la première journée (0-2), le Werder chutait à nouveau sur la pelouse des Grecs deux semaines plus tard (2-1). Il fallu même attendre la quatrième journée pour les voir s'imposer, à domicile contre l'Udinese (4-3), puisque les partenaires de Johan Micoud n'avaient pris qu'un point chez les Italiens (1-1) lors de la 3e journée. Malgré une nouvelle défaite à Barcelone (3-1), les Verts validaient leur ticket pour les huitièmes de finale après une démonstration face au Panathinaïkos (5-1). En huitièmes, ils s'inclinaient au but à l'extérieur face à la Juventus Turin (3-2, 1-2).
. INTER MILAN (2006-2007)
Voilà un bel exemple de démarrage diesel. La campagne 2006-2007 de l'Inter Milan commence donc bien mal pour les Nerazzurri, défaits à Lisbonne par le Sporting (1-0) et dominés chez eux par le Bayern Munich (0-2). Puis la bande à Olivier Dacourt et Patrick Vieira appuie sur l'accélérateur et remportent les trois matches suivants. Contre le Spartak Moscou par deux fois (1-0, 0-1) et contre le Sporting (1-0). Efficacité italienne. Le match nul à Munich (1-1) ne leur permet pas d'accrocher mieux que leur deuxième place déjà assurée. Ils tombent, eux aussi, à cause de la règle du but à l'extérieur contre Valence (2-2, 0-0) en huitièmes de finale.
. OLYMPIQUE LYONNAIS (2007-2008)
Un choc. Le 2 octobre 2007, tout Gerland, et toute la France, étaient sonnés après l'humiliation subie par l'Olympique Lyonnais à domicile face aux Glasgow Rangers. Une défaite aussi lourde qu'inattendue (0-3), qui laissait présager d'une crise à Tola Vologe, deux semaines après un revers sur le même score à Barcelone (3-0). Mais non. Lyon a su se relever en dominant par deux fois Stuttgart (0-2 puis 4-2) avant de décrocher un point fédérateur face au FC Barcelone de Messi, buteur, grâce à un doublé de Juninho (2-2). Mieux encore, les Gones rendaient la monnaie de leur pièce aux Rangers lors du dernier match, décisif pour la qualification. Une victoire en bonne et due forme à Ibrox (0-3), avant une élimination en huitième de finale par le futur vainqueur de l'épreuve, Manchester United (1-1, 0-1).
. PANATHINAÏKOS (2008-2009)
Difficile, en France, de penser immédiatement au Panathinaïkos si l'on vous demande les noms des cinq équipes qui ont réussi à se qualifier après deux défaites. Et pourtant, seule la formation grecque est parvenue à se hisser à la première place de son groupe après un tel démarrage. Cette saison-là, le groupe B était le plus indécis, le "Pana" devançant au final l'Inter Milan de deux points, le Werder Brême de trois et l'Anorthosis Famagouste de quatre. Les Chypriotes auraient pu être la grosse surprise de cette phase de poules, eux qui trônaient en tête du mini-championnat après une victoire 3-1 contre le Panathinaïkos lors de la deuxième journée. Mais le club grec, déjà battu à domicile par l'Inter (0-2) et encore dans le dur après leur match nul contre Brême (2-2), allait ensuite faire sensation en allant dominer chez eux les Italiens (0-1) et corriger à Brême les Allemands (0-3), avant de prendre le meilleur sur l'Anorthosis Famagouste (1-0). Pour eux aussi, l'aventure s'est arrêté en huitièmes de finale, route barrée par Villarreal (1-1, 2-1).
. OLYMPIQUE DE MARSEILLE (2010-2011)
Cette saison-là, Marseille a fait fort. Si les Phocéens n'ont pas réussi à terminer premiers comme le Panathinaïkos, ils ont tout de même réussi la belle performance de s'imposer lors de leurs quatre derniers matches. Surpris à domicile par le Spartak Moscou (0-1) et logiquement dominés par Chelsea à Stamford Bridge (2-0), les camarades d'André-Pierre Gignac ont profité de la faiblesse du MSK Zilina pour se relancer à toute vitesse. L'aller au Vélodrome a certes été laborieux (1-0), mais le festival en Slovaquie (0-7) a été un tournant dans la campagne européenne de l'OM. Sur un nuage, les Ciel et Blanc sont allés étriller le Spartak en Russie (0-3), décrochant ainsi leur qualification, avant de conclure en apothéose à domicile par un succès de prestige face à Chelsea (1-0), grâce à un but de Brandão (81e). L'intenable Mexicain Chicharito ramena ensuite l'OM sur terre en huitièmes de finale, en inscrivant un doublé pour Manchester United à Old Trafford (2-1) après un nul pourtant plein de promesses dans le Sud de la France (0-0).
(*) A noter que Newcastle United et le Bayer Leverkusen avaient également réussi pareil exploit en 2002-2003, mais le format de la compétition était différent.
http://www.eurosport.fr/football/ligue-des-champions/2012-2013/lille-les-cinq-exemples-a-suivre-pour-se-qualifier-malgre-deux-defaites-en-deux-matches_sto3466938/story-lci.shtml
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