Bordeaux a remporté vendredi la quatrième Coupe de France de son histoire en battant au bout d'une très agréable finale, et grâce notamment à un doublé de l'omniprésent Diabaté, une valeureuse équipe d'Evian-Thonon 3 à 2. Ce succès permet aux Girondins de retrouver l'Europa League la saison prochaine après une saison frustrante en championnat (7e), alors qu'Evian devra se contenter du maintien en Ligue 1 et des souvenirs de son remarquable parcours jusqu'au Stade de France.
"Ce fut incertain jusqu'au bout, mais c'est le meilleur qui a gagné, forcément", a déclaré François Hollande au micro de France 2. "Bordeaux a eu très chaud. A la mi-temps, on pensait tous que les Bordelais allaient l'emporter et puis il y a eu ce penalty raté (par le Bordelais Cheick Diabaté). Mais c'est comme pour le reste, c'est dans les dernières minutes qu'il faut juger les résultats", a-t-il ajouté.
Cheick Diabaté, l'homme du succès bordelais
Avec deux buts, un penalty obtenu -et raté- et une présence constante en pointe où il n'aura pas laissé le moindre répit à la charnière haut-savoyarde, Cheick Diabaté a vraiment été l'artisan majeur du succès bordelais, le premier depuis 1987 en Coupe de France. Il a d'abord donné en fin de première période un avantage mérité à son équipe en profitant d'un bon ballon en profondeur de Mariano.
Le Malien a défié Laquait dans un duel que l'on a pu croire jouer au ralenti tant la gestuelle faussement malhabile du grand attaquant girondin (1,94 m) efface toute impression de vitesse. Mais sa feinte a pris et Laquait a été battu (1-0, 39). Il s'est encore illustré en début de deuxième période en obtenant un penalty pour un accrochage de Ninkovic. Mais après une course d'élan chaotique, sa frappe a été repoussée par Laquait (48), qui avait déjà mis en échec Ibrahimovic en quart de finale face au Paris SG.
Les deux équipes se sont rendus coup sur coup
Enfin, à la 89e minute, il profitait d'un caviar de Maurice-Belay pour tromper à nouveau Laquait et mettre fin à l'admirable résistance d'Evian-Thonon, revenu à 1-1 et 2-2 mais finalement logiquement battu. Avant même de repousser le penalty de Diabaté, Laquait avait en effet permis à son équipe de rester dans le match au cours d'une première période nettement dominée par les Girondins, en sortant deux arrêts majeurs sur une bonne tête de Diabaté (4e) et une excellente volée de Saivet (45).
Et après son exploit de la 48e minute, cette finale qui était déjà plutôt agréable s'est joyeusement débridée, les deux équipes se rendant coup sur coup. Evian est d'abord revenu à 1-1 grâce à Sagbo qui battait Carrasso sur le premier tir cadré des siens et après un excellent travail de Wass et Bérigault (51). A peine deux minutes plus tard, Saivet redonnait l'avantage à Bordeaux (53) en reprenant de près un coup franc de Sertic, qui illustrait la domination girondine sur coups de pied arrêtés.
Une finale vivante et spectaculaire
Mais Evian, qui a déjà survécu à une terrible lutte pour le maintien toute la saison, voulait décrocher son premier trophée dans l'élite et n'a jamais renoncé, revenant à 2-2 grâce à Dja Djedje après un nouveau débordement de Barbosa à gauche (70). Le but vainqueur de Diabaté est toutefois venu couronner un vainqueur logique, plus imaginatif, plus serein techniquement, plus expérimenté, aussi.
Cela ne consolera pas forcément Evian-Thonon, mais cette finale à l'affiche pas spécialement "glamour" a aussi été l'une des plus vivantes et spectaculaires de ces dernières années. Elle le doit aussi aux spectateurs des deux camps, qui ont mis dans un Stade de France pas totalement plein une ambiance festive et chaleureuse.
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