Barcelone ne dort jamais. Ses étés ne sont pas forcément dépourvus de tranquillité pour autant. Josep Guardiola a pu le constater pour la deuxième année consécutive. Entrainer la meilleure équipe du monde a un côté confortable. Pendant que les autres se démènent pour renforcer leur effectif, le coach du Barça veille surtout à ne pas affaiblir le sien. Le collectif qu'il a mis en place depuis deux ans est parfaitement huilé et d'une efficacité redoutable. Pour le faire perdurer, le centre de formation catalan continue de produire des joyaux à tour de bras. Pedro est venu le rappeler la saison dernière. Et comme si cela ne suffisait pas, le président sortant, Joan Laporta, lui a laissé en cadeau David Villa, acheté avant Valence pour 40 millions d'euros, avant de céder sa place à Sandro Rosell.
Guardiola pourrait presque dormir sur ses deux oreilles, fort de ses huit trophées en seulement deux saisons. On serait tenté d'en ajouter un neuvième tant Vicente Del Bosque, le sélectionneur espagnol, a largement utilisé les principes et les vertus du collectif barcelonais pour mener la Roja au titre mondial. Les résultats sont exceptionnels et le jeu du Barça est encensé aux quatre coins du monde. On en vient à se demander ce qu'il peut faire de plus. "Le plus important pour nous après ces années [de succès] est de rester humbles et continuer à travailler dur. Nous devons en faire plus que l'année dernière. Nous savons que nous pouvons faire mieux", a-t-il simplement affirmé en préambule de cette saison.
"Tout va marcher pour nous cette saison"
Après avoir tout gagné il y a deux ans, le Barça a laissé filer la Ligue des champions (demi-finale) et la Coupe du Roi (8e de finale). Ce n'est pas dramatique pour un club qui a conservé son titre de champion d'Espagne. Mais cela a poussé Barcelone à s'offrir un léger lifting estival. Outre David Villa, Adriano (FC Séville) et Javier Mascherano (Liverpool) sont venus compenser les départs d'éléments en fin de cycle : Thierry Henry et Rafael Marquez (New York), Yaya Touré (Manchester City) et Zlatan Ibrahimovic (Milan AC). Le seul souci de Guardiola est que ses recrues se fondent dans le collectif catalan. Il ne s'en fait pas. "Nous avons aussi quelques recrues et attendons de voir comment l'équipe va se comporter. Mais j'ai le sentiment que tout va marcher pour nous cette saison".
La sérénité de Guardiola, cela semble être la réponse à l’agitation qui entoure le Real Madrid avec l’arrivée de Jose Mourinho sur le banc. Au Camp Nou, personne n'a oublié son tour du stade plein de provocation après la qualification de l'Inter pour la finale de la Ligue des champions l'an passé. "Le Special One" s'est donné des arguments pour faire tomber le Barça en Espagne après l'avoir fait chuter du toit de l'Europe : exit Raul et Guti, les symboles de la Maison Blanche, place à une nouvelle génération emmenée par Mesut Özil, Sami Khedira, Angel Di Maria, Sergio Canales et Pedro Leon pour entourer la star de Bernabeu, Cristiano Ronaldo. Avec, quand même, un guerrier de la trempe de Ricardo Carvalho pour durcir tout ça.
Encore une fois, le Real n'a pas lésiné sur les moyens pour stopper la marche victorieuse du Barça. L'an passé, le club avait déboursé plus de 200 millions d'euros sur le marché des transferts et signé la meilleure saison de son histoire avec 96 points au compteur. Cela n'avait pas suffi. Alors Florentino Perez est allé chercher celui qui est considéré comme le meilleur entraineur du monde. Loin de la frénésie madrilène, Guardiola constate : "Madrid semble très fort, mais c'est toujours une équipe à craindre, peu importe les joueurs." Avant de mettre à mal les certitudes de l'entraineur catalan, Mourinho aura peut-être besoin de quelques nuits blanches.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/28082010/70/liga-guardiola-l-autre-special-one.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire