vendredi 3 septembre 2010

Ils nous ont donné rendez-vous

Le coup d'envoi des qualifications pour l'Euro 2012, ce soir contre la Biélorussie (21h00), place les Bleus de Laurent Blanc face à une double responsabilité : retrouver le goût de la victoire, et faire retrouver le goût du football, tout court, à un public qui a envie de croire aux promesses.
UNE PRIORITE, GAGNER...

C'est le leitmotiv du discours de Laurent Blanc depuis le premier rassemblement avant le match amical face à la Norvège au mois d'août. Le sélectionneur a encore mis l'accent sur la gagne cette semaine, et il n'a pas hésité à faire appel à Zinédine Zidane pour relayer ce discours. Et pour cause. La France a perdu cinq de ses six derniers matches (1), et ne s'est imposée qu'une fois lors de ses neuf dernières sorties (2-1 contre le Costa Rica). Aujourd'hui, elle pointe à une 21e place du classement Fifa et cette dynamique négative est historique. Blanc veut plus que tout renouer avec le succès face à la Biélorussie au Stade de France, une enceinte où les Tricolores restent sur une prestation calamiteuse face à l'Espagne (0-2) en amical en mars dernier. C'est nécessaire pour réconcilier les Bleus avec le public de Saint-Denis. Mais aussi pour bien démarrer cette campagne de qualifications, avec en point de mire l'Euro 2012. "Le début de la compétition conditionne le reste", rappelle le sélectionneur. "On s'est préparé avec beaucoup d'ambitions. C'est un plaisir de retourner au Stade de France, mais c'est surtout important de se donner les moyens de gagner ce match", a-t-il insisté.

... AVEC LA MANIERE, SI POSSIBLE

En Norvège il y a deux semaines, la manière a séduit, surtout en première période, à défaut d'avoir été synonyme de victoire. Si la priorité est de gagner face à la Biélorussie, le sélectionneur souhaite que cela passe par le jeu. Dans cette optique, la rencontre de vendredi doit s'inscrire dans la continuité de celle d'Oslo, loin de la pauvreté footballistique française en Afrique du Sud. Blanc ne va pas déroger des principes qui étaient les siens à Bordeaux : la fluidité dans la circulation du ballon dans l'entrejeu et l'exploitation des ailes avec l'apport offensif des latéraux. Mais aussi l'efficacité sur les phases arrêtées, un défaut assumé avec une certaine suffisance sous l'ère Domenech. "Oui, les coups de pied arrêtés défensifs et offensifs sont prévus au programme", a annoncé le sélectionneur avant l'ultime séance d'entrainement des Tricolores. "C'est un état d'esprit à avoir, mais il faut aussi mettre de la taille. Et cette sélection a de la taille pour être performante dans les deux domaines".

TANT A SE FAIRE PARDONNER...

Vendredi, environ 70 000 personnes seront au Stade de France pour assister au premier match officiel de l'ère Laurent Blanc. Le public français s'intéresse encore à ses Bleus. "Les joueurs ne semblent pas paralysés. Il y aura plus de monde plus que ce qu'on pensait. J'espère que ce monde sera derrière son équipe. Les joueurs savent ce que l'on attend d'eux au niveau du comportement", a rappelé le sélectionneur. Mais le rapport inverse est également capital. Les Bleus auront besoin du soutien du public pour aller chercher la victoire. Les sifflets, Blanc ne veut pas les entendre. "Si les gens veulent se défouler (après Knysna), qu'ils aillent autre part. Il y a des choses à critiquer, mais on attaque la compétition, c'est important de bien démarrer. Même s'il y a de la contestation, j'espère qu'on fera en sorte que le public soit derrière nous". Pour la première fois depuis des lustres, le nom du sélectionneur ne sera pas sifflé...

"LAURENT BLANC, ON S'EN FOUT"

Laurent Blanc est le premier champion du monde 1998 à devenir sélectionneur de l'équipe de France. S'il n'avait pas été de la finale remportée face au Brésil (3-0), l'ancien défenseur a quand même vécu le plus grand moment de sa carrière au Stade de France. Son retour à Saint-Denis est un événement. Que le sélectionneur balaie du revers de la main. "C'est l'équipe de France qui joue, ce n'est pas Laurent Blanc, s'agace-t-il. Laurent Blanc on s'en fout. La première du sélectionneur, tout ça, vous y prêterez attention. S'il y a une émotion, je la jugulerai. Moi, il faut que je traduise le maximum de sérénité possible pour l'équipe, pour qu'on soit certains de faire ce qu'on a prévu dès la première minute". Plus sensible à ses propres sensations qu'à l'air du temps, Blanc s'est assuré que chaque joueur ait à sa disposition les paroles de la Marseillaise."Les gens y sont sensibles, souligne le sélectionneur. "On a voulu inciter les joueurs à chanter la Marseillaise. Ceux qui ne les connaissaient pas ont appris les paroles. Ils les connaîtront demain, mais chacun est libre de faire ce qu'il veut". Paroles ou pas, les coeurs devraient frapper fort vendredi en fin de soirée. Comme avant des retrouvailles.

(1) Contre l'Espagne (0-2), la Chine (0-1), le Mexique (0-2), l'Afrique du Sud (1-2) et la Norvège (1-2).
http://fr.sports.yahoo.com/02092010/70/qualifications-euro-2012-ils-nous-ont-donne-rendez-vous.html


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