Défaits à Bordeaux (2-1) à la suite d'une énorme bévue arbitrale, les Nancéiens ne digèrent pas cette nouvelle erreur en leur défaveur qui leur coûte un point et qui les fait plonger dans la zone de relégation (19e). Ils espèrent que le vent tournera bientôt.
C'est difficile à digérer." Par ces mots, Jacques Rousselot, le président de Nancy, traduit le sentiment qui anime l'ensemble de son club après la défaite concédée à Bordeaux (2-1) pour le compte de la 13e journée de Ligue 1, consécutive à une monumentale erreur d'arbitrage. L'objet du scandale est intervenu à la 88e minute de la rencontre. Menés depuis le milieu de la première période et l'ouverture du score de Ludovic Sané (1-0, 22e), les Lorrains étaient revenus à la marque par l'intermédiaire de Paul Alo'o Efoulou (1-1, 84e).
Alors que l'on s'apprêtait donc à entrer dans les arrêts de jeu, Jaroslav Plasil s'est chargé d'un coup-franc bien placé sur la gauche. Sa frappe enroulée a traversé la surface avant de trouver Geraldo Wendel, qui d'un petit coup de main, a propulsé le cuir sur le poteau de Damien Grégorini. S'en est suivi un cafouillage dans la surface avant que le gardien lorrain ne se saisisse du ballon. Et à la surprise des joueurs nancéiens, Bartolomeu Varela, arbitre du match, a désigné le rond central, validant ainsi un but invisible, accordé par la Ligue de Football Professionnel à Wendel (2-1, 88e). "On pense que l'arbitre siffle coup-franc pour nous mais il indique le rond central, on ne comprend pas", raconte Alfred N'Diaye, défenseur de l'ASNL. Monsieur Varela a reconnu son erreur au terme de la partie : "Mon assistant était persuadé que le ballon avait franchi la ligne. C'est malheureux pour Nancy."
Correa en appelle à la vidéo
"Après Lyon, Marseille, elle est vraiment énorme celle-là", a déclaré Rousselot au terme de la rencontre, en référence à d'autres erreurs dont son équipe a été victime cette saison. N'Diaye ne décolère pas : "On prend ce but sur une injustice, c'est une grosse déception. Franchement, on a l'impression d'être volé, la balle n'est pas rentrée et en plus il y a une main. Il y a souvent de genre d'erreurs et ça commence à peser". Une réserve a été posée, sans grand espoir. "Je pense qu'elle n'aboutira pas, même si tout le monde reprend les vidéos, s'est désolé le président nancéien. Ce n'est pas une erreur technique, c'est une erreur d'arbitrage, d'appréciation." "On a autant de chances de toucher l'Euro million vendredi prochain", a de son côté ironisé Pablo Correa.
L'entraîneur de l'ASNL a donc réitéré son soutien à l'arbitrage vidéo. "J'y suis favorable depuis un long moment, mais je suis un peu le seul à Nancy parce que Monsieur Platini (président de l'UEFA), qui a des liens avec Nancy, le souhaite différemment. Aujourd'hui, avec la technologie, il suffit de passer un coup de fil, de voir le match sur un portable (télévision), on s'en rend compte de suite. Si on veut protéger l'arbitrage, il faudra y penser." L'assistant de M. Varela, Laurent Ugo, qui s'est dit plus occupé à surveiller les situations de hors-jeu sur cette action, a pour sa part reconnu qu'un "arbitre assistant (comme en Europa Ligue ou en Coupe de la Ligue, qui accueillait deux arbitres supplémentaires près des lignes de but) aurait grandement aidé" à ce genre de situation.
"On a un passif relativement lourd"
Le président Rousselot espère désormais que le bilan va finir par s'équilibrer en faveur de son club. "On dit toujours que sur une saison, les erreurs d'arbitrage se compensent ou s'annulent mais là, on a un passif relativement lourd. C'est ça qui est terrible. Pour autant, on va continuer notre bout de chemin. J'espère que les directeurs de jeu auront conscience que l'ASNL a été lourdement pénalisée depuis le début de saison et il va falloir qu'il y ait une justice dans ce monde". D'autant que Nancy est maintenant relégable (19e) et qu'il ne faudra pas forcément compter sur les arbitres pour aller chercher le maintien. "On n'est pas satisfait de la défaite, mais les circonstances sont différentes de Monaco (défaite à domicile 0-4). On a montré un autre visage, qui ressemble plus à l'ASNL. On a eu un état d'esprit qui a été bon et c'est sur cette voie-là qu'on veut poursuivre", veut se rassurer Julien Féret.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/14112010/70/ligue-1-nancy-crie-au-scandale.html
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