Le nom de Leonardo est sur toutes les lèvres en Italie. A la veille de ses grands débuts à la tête de l'Inter Milan face à Naples (21h00) lors de la 18e journée de Serie A, l'entraineur brésilien ne laisse personne indifférent, surtout à Milan
Emu mais sûr de lui. Voila comment est apparu Leonardo en conférence de presse mercredi après-midi. Près de deux semaines après avoir remplacé l'Espagnol Rafael Benitez à la tête du vainqueur de la Ligue des Champions 2010, l'ancien international brésilien s'apprête à connaître son baptême du feu sur le banc de l'Inter. Ce sera jeudi face à Naples (21h). De nature discrète, il aurait surement préféré une arrivée moins mouvementée.
Même si les exemples récents de joueurs ayant évolué dans les deux clubs sont légion (Ibrahimovic, Ronaldo, Adriano, Pirlo, Seedorf,...), les tifosi du Milan AC n'ont pas digéré son arrivée chez l'ennemie interiste. On n'efface pas douze ans en rouge et noir comme cela (quatre comme joueur, sept comme membre de la direction et un comme entraîneur) et, pour le peuple Rossonero, "Leo" n'est plus qu'un "traitre". Sans doute blessé, il refuse toutefois d'entretenir la polémique. "Je suis fier de ce que j'ai réalisé au Milan AC, et totalement serein vis-à-vis de mon passé. Je sais que je ne suis pas un traître et cette conviction me permet d'accepter le jugement des autres avec sérénité".
Pas le temps pour Leonardo de s'attarder sur ces considérations, sa mission est de redresser l'Inter (7e du Championnat d'Italie avec 13 points de retard, mais deux matches de moins, sur le leader, l'AC Milan) et il le sait : le temps lui est compté. L'ancien joueur du Paris Saint-Germain préfère donc évoquer la bonne ambiance qui règne dans le groupe et l'atmosphère de travail positive qu'il ressent depuis son arrivée. "J'ai trouvé des joueurs d'une absolue disponibilité, qui ont une grande culture du travail, avec une volonté énorme de faire bien et vite."
"Pas besoin d'une révolution"
A la différence d'un Benitez, rapidement agacé par la comparaison avec Mourinho et qui a voulu dès son arrivée imprimer sa griffe sur le champion d'Italie, le champion du monde 1994 semble vouloir s'inscrire dans la continuité du travail effectué par le Portugais. "Cette équipe a déjà un style de jeu et une connaissance d'elle-même énorme. Je n'ai pas besoin d'entreprendre une révolution. Ce groupe est uni et homogène. Nous pouvons jouer de différentes manières, car ces joueurs ont beaucoup d'automatismes. Il n'y a pas deux Inter, cette équipe a une histoire, et si les entraineurs changent, le cœur de l'équipe reste", explique-t-il. Des propos rassurants pour les cadres du vestiaires que sont Zanetti, Cambiasso, Materazzi et qui avaient très mal vécu la parenthèse Benitez.
En manque de points, l'Inter n'a plus le droit à l'erreur, et aurait pu rêver d'un meilleur adversaire que Naples pour se rassurer. Deuxième au classement, le Napoli reste sur une série de trois victoires de rang et ne s'est incliné que deux fois en déplacement cette saison. Emmenée par Edison Cavani, co-meilleur buteur de Serie A (10 buts), cette équipe est capable de gâcher la première interiste de Leonardo et il en a conscience. "Ce sera une partie très difficile. Naples vit actuellement une période exceptionnelle. Il nous faudra être patient car ce sera un match très tactique". Surtout que l'Inter est Privé de Julio César, Wesley Sneijder, et Coutinho, blessés, ainsi que de Samuel Eto'o qui purgera le dernier de ses 3 matches de suspension. On a déjà vu plus simple comme première...
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/05012011/70/serie-a-leonardo-je-ne-suis-pas-un-traitre.html
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