Knysna, c'est bel et bien de l'histoire ancienne. Quatre ans après le fiasco du Mondial-2010, l'équipe de France emmenée par Didier Deschamps au Brésil ne veut surtout pas répéter les mêmes erreurs. En Afrique du Sud, c'est l'isolement excessif qui avait tué la vie de groupe et poussé les joueurs à des comportements extrêmes : la fameuse grève de l'entraînement notablement. Résultat, l'image des Bleus était devenue ultra-négative. L'arrivée de Deschamps au poste de sélectionneur en juillet 2012 avait amorcé la guérison aujourd'hui quasi complète.
La patte de Deschamps
La cohésion du groupe passe par le travail, certes, mais aussi le respect mutuel entre chaque élément et ça, Didier Deschamps l'a rapidement inculqué à ses joueurs. Lloris, le capitaine, est le premier relais : «La star, c'est l'équipe de France. Il n'y a personne au dessus.» C'en est donc fini des ego surdimensionnés.Pour conserver une bonne ambiance entre ses joueurs, «DD» sait aussi «casser» le quotidien des entraînements. De quoi renforcer l'esprit de groupe. Des bases qu'il a posées dès ses premiers pas à la tête des Bleus. En octobre 2012, juste avant Espagne - France (1-1) – match de qualification pour le Mondial brésilien – il avait amené ses joueurs à une sortie paintball. Pari payant; les Bleus avaient été les premiers à arracher un point à la Roja.
Pas de «bunkerisation»
En 2010, à force d'être coupés du monde, les Bleus en étaient devenus la risée, de par leurs résultats, mais aussi leur façon de vivre. Désormais, c'est l'ouverture qui prime. De quoi ravir les supporters (et les médias) qui ont maintenant affaire à des joueurs plus accessibles. Plus de casques sur les oreilles… alléluia !Deschamps et le reste de l'encadrement n'ont cessé de le répéter : «l'enjeu sportif, c'est de gagner le premier match». Pour l'instant, personne n'ose aller plus loin, la préoccupation de tous étant, d'abord, de redorer l'image. Et pour cela, il faut aussi passer par les réseaux sociaux, outil utile pour montrer des joueurs souriants et soudés. L'utilisation n'en sera donc pas interdite mais régulée. «Ça fait partie des libertés individuelles, explique le sélectionneur. Mais il y a des contenus qui peuvent être repris et mal interprétés. Il ne faut donc pas tout écrire.»
Au Brésil, les joueurs ne seront pas coupés du monde extérieur. Leurs familles pourront venir. Le sexe ne sera pas interdit – chambres individuelles au camp de base – et les enfants pourront voir leurs pères. Davantage d'entraînements seront ouverts au public (au moins 4 pendant les phases de poules, un seul en Ukraine en 2012) et des séances de dédicaces seront organisées pour entretenir des liens privilégiés avec les supporters présents, en masse, dès hier soir pour leur arrivée.
17000 billets vendus
Selon Noël Le Graët, président de la FFF, «le grand public est en attente de l'équipe de France.» En tout cas, plus qu'en 2010 où seuls 6 000 billets avaient été vendus pour assister aux matches des Bleus. Plus de 17 000 l'ont été cete fois.Les supporters restés en France ne seront pas délaissés. Une web série a été mise en place par la 3F pour que les moins chanceux gardent un œil sur l'intérieur du groupe. Une importante stratégie de com' a donc été mise en place. Véritable fil conducteur jusqu'à l'Euro-2016, organisé en France.
Comme des coqs en pâte à Ribeirao Preto
Il était 20h20 locales (1h20 française) quand les Bleus ont posé leurs pieds, lundi soir, sur le tarmac de l'aéroport Dr Leite Lopes, non loin de Ribeirao Preto, où se situe leur hotel, un établissement 5 étoiles. Dans ce luxueux complexe, les Français occuperont 60 chambres individuelles tout confort. À disposition également : 3 piscines, 1 court de tennis, 1 spa, 1 espace beach-volley et 1 terrain de foot attenant, rénové par la Fifa. Ils disposeront aussi du stade Santa Cruz et ses vestiaires tout neufs pour leurs entraînements. Le premier, hier après-midi, devait être suivi par plus de 9500 supporters.http://newsletter.ladepeche.fr/Go/index.cfm?WL=27272&WS=291720_2501986&WA=5227
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