lundi 8 novembre 2010

Novembre, Paris rêve

Sébastien Bazin a trouvé ça "époustouflant". Antoine Kombouaré s'est dit d'emblée "super content". La victoire du Paris-SG contre Marseille (2-1), dimanche au Parc des Princes, a l'empreinte d'un acte fondateur. "Quelle équipe !" s'est emballé le patron de l'actionnaire principal du club de la capitale, troisième de la L1 à trois unités de Brest. Dimanche soir, le coach a bien senti que l'air du temps était à l'emballement. Dès sa deuxième réponse en conférence de presse, il s'est retranché dans la realpolitik: "C'est un palier franchi. J'attends surtout de mon équipe qu'elle aille chercher la qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue mercredi à Valenciennes". Il était bien le seul à penser à ça dans les sous-sols du Parc des Princes.


Allons-y carrément, puisque la presse du matin l'écrit sans pincette ce lundi : Paris peut-il viser le titre ? "Ce n'est pas tabou, répond Christophe Jallet, mais l'année dernière, on était deuxième avec dix points en cinq matches, tout le monde nous voyait en haut. Et dix journées après, on était à la rue...". Paris peut être "tout en haut du classement... comme Marseille" euphémise Sébastien Bazin. Antoine Kombouaré fait la moyenne : "On est partis pour titiller les premières places mais c'est une saison très longue. Il y a encore beaucoup de travail." Au moins, Paris a trouvé son équilibre et n'a plus qu'à cultiver son savoir-faire. "Il faut garder notre ligne de conduite, prie Jallet. Ce qui nous fait gagner les matches, ce sont les attaquants qui reviennent tous pour défendre, donner un coup de main au partenaire. Il n'y a pas de raison de ne pas garder ça. Il y a quelque chose de grand à faire cette saison. A nous de ne pas gâcher ça."


"Une meilleure équipe que la saison dernière"


La lueur du regard des Parisiens vient moins du résultat de dimanche que d'un faisceau d'éléments favorables. "On s'appuie sur les derniers matches qu'on a joués. La victoire à Lyon en Coupe de la Ligue (2-1 a.p.) nous a permis de prendre confiance en notre potentiel" rappelle Kombouaré. "Gagner un gros match au moment où on nous attendait, ce n'était jamais arrivé encore", témoigne Jallet. Le latéral droit savoure la variété des ingrédients qui ont permis au PSG de laver "les deux leçons" (Kombouaré) reçues l'an passé. "On gagne grâce à une première mi-temps où on est à bloc et c'est le mental qui a fait la différence en deuxième mi-temps. Et puis on a répété que les grands joueurs se révélaient dans les grandes occasions..."


La référence au duo Erding - Hoarau est limpide. "J'ai toujours eu énormément confiance en mes deux attaquants, malgré tout ce qu'on a pu dire, les félicite Kombouaré. Ils font un énorme boulot. J'avais dit : peu importe les buteurs. Il se trouve que ce sont eux qui marquent. Bien sûr qu'ils vont retrouver de la confiance, mais il faut le prouver sur le terrain dans les prochains matches. Edel est aussi en train de monter en puissance, mais c'est difficile de ressortir un joueur. On n'avait pas attendu ce match pour savoir qu'on avait une meilleure équipe que la saison dernière. J'ai un groupe homogène, une concurrence accrue, un état d'esprit superbe. Mais le chemin est encore long avant de rester en haut." Jallet : "Tout équilibre est fragile, c'est un championnat hyper serré et, avec une série négative, on pourrait vite redescendre." Novembre est généralement un moment de vérité à Paris. Mais la vérité peut choisir de changer de camp.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/08112010/70/ligue-1-novembre-paris-reve.html
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