Didier Deschamps était fou furieux. Lorsqu’il vit Clément Turpin avertir Mathieu Valbuena, il comprit. Il comprit qu’il devrait se passer de son meilleur joueur à l’occasion de la venue de l’OL, dimanche, et peut-être d’un match supplémentaire car Valbuena était sous le coup d’un sursis.
La sanction fait d’autant plus mal qu’elle était évitable. « Je ne comprends rien !, s’exclama Alou Diarra. C’est la première fois que je vois un carton rouge de la sorte. Peut-être que l’arbitre suit le règlement, mais quelquefois, il faut faire preuve d’intelligence. On doit prendre en compte les conséquences de chaque décision et l’arbitre ne l’a pas fait. On perd un joueur important pour un coup franc tiré trop vite. Je trouve ça débile. Il y a des gestes beaucoup plus graves qui méritent des cartons. »
Quand l’ancien Lyonnais évoque un joueur important, il est dans la litote. Depuis son but aussi magnifique que décisif à Dortmund, Mathieu Valbuena est devenu indispensable. C’est simple, sans lui, l’OM n’aurait jamais enclencher sa fantastique remontée. Le lutin phocéen marche sur l’eau et multiplie les passes décisives (11) comme d’autres multipliaient les pains.
Sa suspension, contre laquelle l’OM ne peut faire appel, a des accents considérables. Elle oblige notamment Didier Deschamps à revoir son animation offensive. Deux options émergent : un 4-2-3-1 et un 4-3-3. Dans le premier cas, les deux milieux récupérateurs seraient Diarra et Benoît Cheyrou derrière une ligne de trois composée de Kaboré, de retour de la CAN, ou de Morel, Amalfitano, sans doute remis de son hématome à l’épaule, et Rémy, les trois chargés d’alimenter Brandao. L’option 4-3-3 verrait un milieu Kaboré, Diarra, et Benoît Cheyrou derrière un trio Amalfitano-Brandao-Rémy.
A propos de la coupe d’Afrique, Souleymane Diawara, brutalement éliminé avec le Sénégal, s’est entraîné hier matin et recomposera avec Nkoulou une charnière franchement dissuasive.
Sans les frères Ayew qui, aux côtés de John Mensah, tenteront dimanche de hisser le Ghana en demi-finales de la CAN au détriment de la Tunisie, et donc sans un petit bonhomme devenu irremplaçable, l’OM va jouer une partie du podium final.
L’OL, qui n’a jamais été au complet depuis le début de la saison, a bien saisi le contexte. Et on se dit que sa force de caractère peut faire taire le Vélodrome…
http://www.leprogres.fr/football/2012/02/03/une-absence-qui-pese-vraiment-mono
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