samedi 27 février 2010

Cheyrou : "Ça devrait être une fête..."

Pour Benoît Cheyrou, un PSG-OM devrait être une "fête". Mais il constate que "l'extra-sportif dépasse le sportif". Fort d'une première convocation chez les Bleus, le Marseillais aborde ce match avec la ferme intention de "rester dans une dynamique de victoires" pour combler le retard au classement.
BENOIT CHEYROU, quels sont pour vous les enjeux de ce PSG-OM ?

B.C : On doit garder notre dynamique de victoires. C'était donc important de gagner cette semaine contre Copenhague (3-1) en Coupe d'Europe. De con côté, Paris peut se servir de cette rencontre pour essayer de créer un déclic et sortir d'une saison moyenne pour le moment.

L'OM a-t-il davantage de pression que le PSG ?

B.C : On doit combler le retard que l'on a pris depuis quelques temps. Car on a grillé pas mal de jokers. On a cur de poursuivre sur cette dynamique par une victoire à Paris.

Que pensez-vous de la polémique autour du déplacement des supporters marseillais à Paris ?

B.C : Malheureusement, on parle plus de ce qui se passe autour de ce match que du match lui-même. Ça prend des fois des proportions inimaginables. C'est dommage car ça devrait être une fête. On aimerait fêter ça avec nos supporters qui devraient être bien reçus à Paris. Le football, ça doit rester un jeu, un sport, une fête. Mais de temps en temps, l'extra-sportif dépasse le sportif.

Est-ce difficile de garder la tête froide dans ce genre de match ?

B.C : Vous savez, on est des professionnels. On se concentre uniquement sur le jeu et pas sur ce qui se passe autour. Il y a des consignes du coach à respecter.

Une victoire pourrait-elle permettre à l'OM d'affirmer encore plus ses ambitions ?

B.C : Ça fait ma troisième saison à Marseille. Je suis venu ici pour gagner des titres. Et j'ai envie de faire partie de l'équipe qui décroche enfin un titre. Ça fait longtemps que les supporters attendent ça. J'espère que cette année, ça sera la bonne.

Dimanche, vous étrennerez également votre nouveau statut d'international. Comment vivez-vous cette convocation chez les Bleus ?

B.C : C'est une immense joie d'avoir appris ça. C'est une immense fierté par rapport à mes proches et à ma famille surtout.

Comment l'avez-vous appris ?

B.C : Juste avant la collation qui précédait la rencontre face à Copenhague. En arrivant, toue l'équipe était déjà là. J'ai cru que j'étais en retard parce que tout le monde me regardait bizarrement. Tout le monde a commencé à m'applaudir et à me féliciter. Je croyais que c'était une blague et j'ai ensuite vu que ça n'en était pas une. Ça m'a fait plaisir que ça vienne de l'équipe, du groupe, parce que c'est grâce à eux que je suis arrivé à la sélection.

Ça fait longtemps que vous attendiez ce moment ?

B.C : Il y a beaucoup de joueurs qui ont attendu la sélection, qui en ont parlé toute leur carrière sans jamais y aller. Je laissais donc les gens en parler. C'est peut-être aussi grâce à vous (les journalistes, ndlr) que c'est arrivé jusqu'aux oreilles du sélectionneur.

Le maillot bleu, c'est un rêve d'enfant qui se concrétise ?

B.C : Jouer au foot pour défendre les couleurs de son pays, c'est quelque chose d'énorme. On va savourer tout ça.

Vous allez affronter l'Espagne. C'est un match amical mais contre un adversaire prestigieux...

B.C : Au Stade de France, je pense que ça va être une belle fête. Du moins je l'espère.

Vous avez reçu beaucoup de messages de félicitations ?

B.C : J'ai reçu des messages de mes proches, de ma famille. Et des fois de personnes que l'on n'a pas vues depuis longtemps. C'est ça qui m'a fait vraiment plaisir et qui m'a beaucoup touché.

On vous sent vraiment ému par cette convocation ?

B.C : Oui, car ça fait longtemps que vous en parliez (les journalistes, ndlr) et que ma famille m'en parlait aussi.

Avec cette convocation, votre statut va-t-il changer ?

B.C : Je suis conscient qu'il y aura une plus grande attente autour de moi. Les gens me regarderont peut-être différemment. Mais je ne changerai pas pour autant. Car en arrivant à Marseille, je l'avais dit : je ne veux pas changer et rester moi-même.

Vous pensez déjà à la Coupe du monde ?

B.C : Je n'y pensais pas avant. Mais comme le sélectionneur m'a appelé une fois, je pense forcément au Mondial. Mais il y a beaucoup de bons joueurs en sélection. Le tout, c'est d'être appelé par le sélectionneur. C'est le plus important.

Vous avez maintenant de nombreux challenges pour 2010...

B.C : Il y a tellement de belles choses à faire cette saison avec Marseille : le championnat, la Coupe d'Europe et la finale de la Coupe de la Ligue. Ça fait pas mal de challenges qui garnissent mon esprit. Je n'avais plus trop de place pour la sélection, maintenant il y en a une petite (rires).

Hatem Ben Arfa a été également appelé. Ça vous fait d'autant plus plaisir ?

B.C : Oui, ça me fait particulièrement plaisir. Je suis ravi qu'il y retourne. Il le mérite par rapport à ce qu'il fait ces derniers temps.

Qui connaissez-vous au sein du groupe convoqué par Raymond Domenech ?

B.C : Beaucoup de joueurs, un peu près la moitié je pense. Jérémy Toulalan par exemple. Je suis content aussi pour Mickaël Ciani que j'ai côtoyé à Auxerre et qui revient de loin. Il mérite aussi sa sélection. Et puis il y a Franck Ribery que j'ai connu au centre de formation à Lille.

Raymond Domenech est donc un bon sélectionneur ?

B.C : Oui, un super sélectionneur...

Eurosport

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