Pourquoi Bordeaux peut rester serein...
1/... parce qu'il a encore la main
Preuve que les Girondins disposaient d'un matelas confortable au début de l'hiver, ils occupent toujours le fauteuil de leader. Ils ne l'ont plus quitté depuis le 24 octobre, et une victoire 3-0 face au Mans. Avec deux matches de moins que Montpellier et Lyon. Cela leur donne forcément un ascendant psychologique sur leurs poursuivants.
2/... parce qu'il a neutralisé Marseille
0-0 le 30 août 2009, au Vélodrome. Et 1-1 le 17 janvier, à Chaban-Delmas. Présenté comme le rival numéro un des Girondins, Marseille a déjà affronté Bordeaux à deux reprises cette saison. Autrement dit, si les Girondins n'ont pas accentué leur avance lors de ces deux confrontations directes, ils l'ont au moins maintenue. Pour faire son retard, l'OM doit désormais compter sur un faux-pas des champions de France en titre.
3/... parce qu'il va recevoir ses concurrents directs
Au coeur d'un mois de mars particulièrement chargé, les hommes de Laurent Blanc bénéficieront d'un avantage de taille : celui de recevoir leurs concurrents directs. Dès dimanche, c'est Montpellier qui se présentera à Chaban-Delmas, pour un choc aussi décisif qu'inattendu de la 27e journée. Lille viendra en Gironde le 20 mars. Lyon, le 17 avril. Trois réceptions aux allures de tournant pour les Girondins.
4/... parce qu'il va récupérer Alou Diarra
Les revers concédés à Rennes (4-2) en Championnat et face à Monaco (0-2), en Coupe de France, n'ont fait que confirmer cette évidence : Alou Diarra est le rouage essentiel de la machine bordelaise. En l'absence de son milieu défensif international, elle s'est quelque peu grippée. Diarra devrait reprendre l'entraînement cette semaine. Il pourrait renouer avec la compétition dimanche, face à Montpellier. Un retour qui lui permettra vraisemblablement de jouer au Mans. Il n'aurait pas pu si le match prévu dimanche, à Léon-Bollée, n'avait pas été reporté.
5/... parce qu'il sait gagner à l'arrachée
Depuis le début de l'année, l'impression est tenace. Elle a été entretenue par une victoire en trompe-l'oeil devant Saint-Etienne (3-1), une qualification litigieuse à Lorient, en Coupe de la Ligue (4-2), et un succès étriqué sur la pelouse de l'Olympiakos (1-0), 8e de finale aller de la Ligue des champions : Bordeaux ne pratique plus le jeu flamboyant qui faisait sa marque de fabrique en 2009. Mais sa capacité à gagner des matches sans maîtriser totalement son sujet, conjuguée à une redoutable efficacité sur coups de pied arrêtés, rappellent des vertus lyonnaises. Celles que l'OL affichait lorsqu'il a glané sept titres de champion consécutifs.
Pourquoi Bordeaux doit se méfier...
1/... parce qu'il aura la pression du résultat
Affronter Auxerre, Le Mans et Valenciennes ne signifie pas nécessairement que Bordeaux empochera neuf points. C'est d'autant plus vrai face à l'AJA, tombeuse des Girondins à l'Abbé-Deschamps, le 17 octobre (1-0). Et même contre VA, qui l'avait emporté à Chaban-Delmas, le 21 novembre (1-0). Lorsqu'ils joueront leurs matches en retard, les Marine et Blanc n'auront pas le droit à l'erreur. Ce n'est qu'en les gagnant qu'ils reprendront leurs distances.
2/... parce qu'il peut perdre des automatismes
Si jouer trop de matches peut alourdir les jambes girondines, ne pas en jouer peut avoir l'effet inverse. Ce manque de rythme peut se concrétiser par un déficit de repères et d'automatismes sur le terrain. Et comme Bordeaux est à la recherche de son jeu passé...
3/... parce qu'à un moment donné, son calendrier sera embouteillé
Pour simplifier, c'est un peu la politique du « reculer pour mieux sauter ». Les reports de matches ont eu le don de décharger quelque peu le calendrier girondin en janvier et en février. Ces trois rencontres seront à recaser avant le 15 mai. De préférence en mars ou en avril. Elles pèseront lourd lors du sprint final. L'an passé, c'est en terminant sa saison pied au plancher que Bordeaux avait été sacré.
Francefootball.fr
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