mardi 2 mars 2010

Le temps de jeu de Henry en question

Comme Ciani, Gourcuff et Escudé, Thierry Henry s'est livré, lundi soir à Clairefontaine, à un exercice de frappes au but. Quelques ratés et un manque global de jus en ont dit beaucoup sur la petite crise de confiance que traverse le capitaine des Bleus, utilisé avec parcimonie à Barcelone, en raison d'une efficacité en berne. Pour un joueur de cette trempe, même à 32 ans, il est toujours possible de retrouver l'étincelle au bon moment, comme l'avait fait Zidane à la Coupe du monde 2006, par exemple. A une condition : jouer. Or, Henry, qui sera titulaire mercredi contre l'Espagne, sauf secousse tellurique, est entré dans un cycle où son temps de jeu interpelle à trois mois du voyage en Afrique.

Jean-Alain Boumsong a bien synthétisé les questions du moment à son arrivée à Clairefontaine. «Si, ces deux prochains mois, il continue de ne jouer qu'un match par mois, il sera à court de compétition, a déclaré le défenseur, lundi. Ce sera un problème s'il ne joue pas davantage ces six prochaines semaines. Quand tu ne joues pas pendant longtemps avant une grande compétition, c'est toujours un handicap. Il devra s'entraîner encore plus pour conserver le rythme. D'un autre côté, il est aussi important de ne pas jouer tous les trois jours toutes les semaines avant la Coupe du monde, pour garder une certaine fraîcheur. Il est presque recommandé de jouer un seul match par semaine.»
Ces six dernières semaines, Henry n'a débuté qu'un seul match du Barça. Contre Santander (4-0) il y a dix jours. Il a marqué, sur coup franc, mais cela n'a pas suffi à refaire du Français un titulaire en puissance derrière Iniesta ou Pedro. Dimanche, Raymond Domenech a fait comme si cette réduction soudaine de son temps de jeu, qui date du 23 janvier, entrait dans le cadre des rotations de l'effectif. Le problème est plus simple : «Je ne mérite pas de jouer» disait Henry la semaine dernière dans L'Equipe. Face à l'urgence que son cas inspire, le capitaine des Bleus veut garder la tête froide. «Ce n'est pas comme si je n'avais pas joué de la saison, explique-t-il mercredi dans L'Equipe. De toute façon, les matches amicaux et la préparation sont là pour se remettre dans le rythme. Ce n'est pas inquiétant sur ce plan-là.»

Henry fait les comptes : «Je crois qu'il reste quinze matches au minimum. Ce n'est pas parce que je n'aurai pas joué ces quinze matches, et je ne crois pas que ce sera le cas, que cela changera quelque chose. Et puis si je ne jouais pas ces derniers matches, ce ne serait pas la fin du monde. L'inquiétude, c'est plutôt lorsque tu arrives HS en début de compétition, ce qui était mon cas en 2002, en 2006 ou lors de la plupart des compétitions que j'ai disputées.» Le Barça a encore devant lui quatorze matches de Liga et un huitième retour de Ligue des champions, compétition qui peut encore représenter cinq matches de plus. En mai dernier, Henry avait joué en finale avec un genou pas totalement réparé. Il était indispensable aux yeux de son coach. Si les choses ne changent pas vite, les matches amicaux contre le Costa Rica (26 mai), la Tunisie (30 mai) et la Chine (4-5 juin) deviendront les outils exclusifs permettant d'envisager un retour d'Henry au top. Pour sa quatrième Coupe du monde

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