vendredi 28 mai 2010

La France croise les doigts

Ce vendredi à Genève (13h), l'UEFA élira le pays organisateur de l'Euro 2016. Candidate au même titre que la Turquie ou l'Italie, la France est favorite. Excellente sur le volet lié aux équipements, la candidature tricolore a fait un effort sur la rénovation ou la construction de nouveaux stades.
Dix-huit ans après avoir accueilli la Coupe du monde et cinq années après avoir perdu les Jeux Olympiques de 2012 au profit de Londres, la France espère retrouver de sa superbe et accueillir l'autre événement sportif de l'année 2016, le Championnat d'Europe des Nations. Pour décrocher la timbale, il faudra "battre" les deux autres candidatures, celles de l'Italie et de la Turquie. L'heureux élu sera connu vendredi midi du côté de Genève.

Le projet porté par la Fédérations Française de Football et la Ligue de Football Professionnel repose sur deux hommes et deux versants : l'humilité, la convivialité et la sécurité, représentées par Jean-Pierre Escalettes (président de la FFF); l'ambition, la technologie et la rentabilité, incarnées par Frédéric Thiriez, (président de la LFP). Comme toujours, serait-on tenté de dire, la France a sa chance. Elle est même favorite, si l'on en croit Michele Uva, responsable de la candidature transalpine. Pourquoi ? Parce que Platini... "Ce n'est pas un problème, mais c'est un avantage certain pour la France. Elle part favorite. Mais l'UEFA va devoir choisir sur la base de la qualité des dossiers, sur la capacité de garantir la bonne tenue de la compétition. Et sur certains points, nous sommes très en avance, notamment au niveau des stades, un domaine où des dossiers sont bloqués en France, comme à Lyon par exemple".

Les équipements au point

Les stades, justement, sont peut-être les points faibles du dossier français. A l'image de l'Italie, les enceintes sont globalement vieilles, à des années-lumière de ce que l'on trouve en Europe du nord. Le parc des stades avait seulement été relifté pour 1998 et, depuis, a pris un sacré coup de vieux. Cette fois, les instances françaises ont décidé de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'enceintes, dans le sillage du grand stade de Lyon cher à Jean-Michel Aulas. Le président de l'Olympique Lyonnais, longtemps contrecarré par une opposition locale, a bataillé pour obtenir un amendement législatif autorisant les subventions d'Etat. Amendement adopté à l'été 2009 et qui permet que les "enceintes sportives" prévues pour une compétition internationale ainsi que les "équipements connexes" soient déclarés d'intérêt général. Outre celui de Lyon, trois autres stades doivent être construits (Lille, Bordeaux et Nice). Les huit autres enceintes du dossier de candidature sont censées être rénovées.

Pour ce faire, l'Etat a décidé de mettre la main au portefeuille et promet une enveloppe de 150 millions d'euros a été promise par l'Etat aux douze villes candidates. "Cette subvention n'est plus conditionnée à une quelconque obtention de l'Euro", avait d'ailleurs assuré la secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, fin 2009. Quelque "15.000 emplois en phase de construction puis 4.500 emplois pérennes en phase d'exploitation", selon M. Thiriez, seraient dégagés par ce projet qui propulserait les clubs français dans une nouvelle ère.

A l'image de la candidature de Paris 2012, les volets liés aux équipements sont excellents. Que ce soit les infrastructures routières ou l'hôtellerie, l'Hexagone est plus qu'au point. Et fait figure de favori bien légitime. Mais la France a payé pour le savoir, une élection de ce type ne se joue pas que sur le papier. En 2005 à Singapour, Paris 2012 avait le meilleur dossier des cinq candidats. Mais Londres, enfin Tony Blair, a raflé la mise...

A 13H, LA DESIGNATION DU PAYS HÔTE SERA A SUIVRE SUR NOTRE SITE EN LIVE VIDEO !

LES STADES DE LA CANDIDATURE FRANCAISE :

Le dossier de candidature à l'Euro-2016 de la France "s'appuie sur un parc de 12 stades, dont 3 seront désignés comme stades de réserve d'ici le 28 mai 2011". Le choix des 3 sites de réserve se fera donc au maximum un an après la désignation du pays hôte, si la France est retenue vendredi.

PARIS


Stade: Parc des Princes


Capacité nette UEFA: 40.058


Livraison: octobre 2014


Budget: 80 M EUR (rénovations)

LENS


Stade: Stade Félix-Bollaert


Capacité nette UEFA: 40.113


Livraison: mars 2014


Budget: 111 M EUR (rénovations)

SAINT-DENIS


Stade: Stade de France


Capacité nette UEFA: 76.474


Budget: 10 M EUR (retouches)

LILLE


Stade: Grand Stade


Capacité nette UEFA: 47.882


Livraison: juillet 2012


Budget: 324 M EUR (stade neuf)

BORDEAUX


Stade: Nouveau Stade


Capacité nette UEFA: 42.566


Livraison: décembre 2014


Budget: 200 M EUR (stade neuf)

NICE


Stade: Grand Stade


Capacité nette UEFA: 33.470


Livraison: juin 2013


Budget: 184 M EUR (stade neuf)

TOULOUSE


Stade: Stadium Municipal


Capacité nette UEFA: 37.050


Livraison: avril 2014


Budget: 56 M EUR (rénovations)

MARSEILLE


Stade: Stade Vélodrome


Capacité nette UEFA: 65.000


Livraison: juin 2014


Budget: 151 M EUR (mise à niveau)

LYON


Stade: Grand Stade OL


Capacité nette UEFA: 57.628


Livraison: décembre 2013


Budget: 320 M EUR (stade neuf)

STRASBOURG


Stade: Stade de la Meinau


Capacité nette UEFA: 36.645


Livraison: juillet 2014


Budget: 160 M EUR (réhabilitation)

SAINT-ETIENNE


Stade: Stade Geoffroy Guichard


Capacité nette: 39.327


Livraison: juin 2014


Budget: 75 M EUR (rénovations)

NANCY


Stade: Stade Marcel Picot


Capacité nette UEFA: 33.067


Livraison: juin 2013


Budget: 60 M EUR (rénovations)

M.D. avec AFP / Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/28052010/70/euro-2016-la-france-croise-les-doigts.html

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