vendredi 30 juillet 2010

Les Bleuets au pied de la montagne espagnole

France-Espagne, c’est la finale rêvée, la finale logique tant les deux nations ont dominé cet Euro des moins de 19 ans. Mais cette rencontre aura aussi un air de déjà-vu et un parfum de revanche pour ces Bleuets qui, il y a deux ans en Turquie, avaient été étrillés 4-0 en finale du Championnat d’Europe des moins de 17 ans. « Oui nous sommes revanchards », explique l’avant-centre lyonnais Yannis Tafer. « Depuis le début de cet Euro nous ne voulions qu’une seule chose, affronter l’Espagne en finale et gagner pour évacuer de nos têtes ce naufrage subit en 2008. » Mais la tâche ne sera, une nouvelle fois, pas si simple face à ces jeunes Ibères qui ressemblent dangereusement à leurs aînés. Aisance technique, rapidité, fluidité du jeu, la relève est déjà entrée dans les traces de pas des champions du Monde, à l’image de Sergio Canales, le meneur de jeu de la Roja. Le joueur du Racing Santander, qui est actuellement aux portes de l’équipe A, vient en effet de s’engager avec le Real Madrid, qui a déboursé 5 millions d’euros pour s’offrir ses services.

L’aide du public
« Canales est un futur très grand joueur et, grâce à lui, l’Espagne est une équipe très joueuse, le ballon circule très vite. Oui, l’Espagne est favorite mais nous allons tout donner pour ce match », prévient le défenseur Chris Mavinga qui, pour cette finale, se retrouvera face à son pote de Liverpool, Daniel Pacheco, buteur en demi-finale face à l’Angleterre (3-1). Mais cette équipe de France qui gagne, ces mini-Bleus au maxi-talent, auront aussi un allié de choix ce soir au coup d’envoi : le public du stade Michel-d’Ornano de Caen. Plus de 9.000 spectateurs pour la demi-finale face à la Croatie, le groupe de Francis Smerecki espère que les travées de l’enceinte normande sauront une fois de plus jouer leur rôle de douzième homme. « Pour eux nous allons tout donner car depuis le début le public nous soutient, nous encourage et nous donne des ailes », confirme le Sochalien Cédric Bakambu, auteur du but victorieux face aux Croates. Bakambu avait ce soir-là pleinement assumé son rôle de remplaçant en entrant en fin de partie et en évitant à son équipe de se diriger vers la prolongation. « Le banc est aussi notre force », explique Francis Smerecki. « Depuis le début je dis que cet Euro ne se gagnera pas à 11 mais à 17 ou 18. C’est la qualité de nos remplaçants qui nous avait fait défaut en Turquie. » Cette profondeur de banc est également incarnée par Alexandre Lacazette, l’attaquant lyonnais expliquant qu’il aime être ce joker de luxe. « A chaque fois que je rentre je me donne à fond pour le collectif. » Collectif, groupe, des mots que l’on entend souvent du côté de ces Bleuets. Des mots qui sonnent juste lorsqu’on les voit jouer, s’entraîner. Dans cette équipe de France, tout le monde semble concerné, personne ne fait la gueule ou passe devant le public ou les journalistes avec ses écouteurs vissés sur les oreilles. L’opération reconquête de la planète foot bleue a commencé grâce à cette génération 1991 qui va devoir gravir et franchir avec succès le col de cette montagne espagnole.
http://www.francesoir.fr/equipe-de-france-football/les-bleuets-au-pied-de-la-montagne-espagnole

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