Invité dimanche sur France 2, Laurent Blanc a accepté, cinq jours après son communiqué laconique, d'expliquer pourquoi les suspensions qui frappent notamment Evra (5 matches), Ribéry (3) et Toulalan (1) lui semblent inappropriées. "Ce n'est pas que je ne voulais pas de sanction, a expliqué le sélectionneur. Ce qui s'est passé en Afrique du Sud est grave. Mais des sanctions, il y en avait déjà eu. Je ne voulais pas en arriver aux sanctions disciplinaires." "Le problème, a-t-il continué, c'est que c'est surprenant. N'oublions pas que cette mission d'information a été dictée par l'ancien président de la FFF le jour où il est parti (NDLR : Jean-Pierre Escalettes), et que c'est au nouveau dirigeant (Fernand Duchaussoy) et au nouveau sélectionneur d'en subir les conséquences. Sur le fond, cette décision, ne me dérange pas. C'est la forme..."
La forme ? Laurent Blanc aimerait que la commission de discipline de la FFF soit plus transparente sur ses barèmes. "Des gens ont pris des sanctions disciplinaires, mais pour cela, il faut des griefs. D'après ce que je sais, (la grève) était un acte collectif, une décision collective. Effectivement, des joueurs ont plus de responsabilité car ils avaient plus de pouvoir dans le groupe. Mais la nature des peines est différente. Il faudrait qu'on m'explique s'il y a des critères. Je serais surpris que les gens qui ont décidé aient plus d'éléments que moi : c'était un acte collectif."
Aucun joueur incontournable, "c'est clair, net et précis"
"Ce n'est pas clair, pense le sélectionneur. Franchement. Si on m'apporte la preuve qu'ils ont joué un rôle plus important que les dix-sept autres, je comprendrais mieux, mais on ne me l'a pas expliqué." La suspension de dix-huit matches de Nicolas Anelka le choque moins, vu la nature du fait initial (les insultes), mais Blanc s'interroge sur la précision du chiffre. "J'aimerais qu'on m'explique pourquoi pas dix-neuf ou vingt." Sur le fond cependant, il ne brûle pas d'envie de le convoquer à nouveau malgré sa réussite avec Chelsea. "On connaît son talent et sa personnalité. J'ai joué avec lui, je n'ai aucun problème avec lui. Mais ces derniers temps, ses productions footballistiques n'étaient pas à la hauteur. Arrêtez, à chaque fois, de dire : 'vous pensez pas que...""
Anelka n'est pas le seul à avoir tout à prouver avec les Bleus. "Il n'y a pas de cadre incontournable c'est clair, net, et précis. A la Coupe du monde, je n'en ai pas vu. Pendant les qualifications, il y a eu quelques joueurs... On pense que des cadres peuvent être incontournables par rapport à ce qu'ils font en club. Mais la performance en équipe nationale devient importante, à un moment, pour être considéré comme incontournable. En équipe de France peu de joueurs ont prouvé qu'ils étaient des cadres incontournables." Laurent Blanc délivrera jeudi la liste des joueurs retenus pour France - Biélorussie (3 septembre) et Bosnie - France (7 septembre).
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/22082010/70/qualifications-euro-2012-blanc-ce-n-est-pas-clair.html
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