Qu'il est loin le temps où les Canaris laissaient bouche-bée les supporters de la France entière en proposant à chacune de leurs apparitions sur la pelouse de la Beaujoire un séduisant jeu à une touche de balles. Exit le «jeu à la Nantaise», le FC Nantes ne s'illustre aujourd'hui que par ses piètres performances sur le pré, ses difficultés de gestion de la Maison Jaune et sa dégringolade au classement général année après année. Sacrés champions de Ligue 1 en 2001, les Jaune et Vert se retrouvent une dizaine d'années plus tard à lutter pour conserver leur rang dans la division inférieure. Après un exercice 2009-2010 catastrophique où il a en effet échappé de peu à la relégation, le FCN repart à l'assaut de l'élite avec un groupe recomposé et des ambitions rehaussées. Suffisant pour retrouver les cadors de la Ligue 1 dès la saison prochaine ? Rien n'est moins sûr !
S'il avait démarré l'exercice passé tambour battant, le club de Jean-Marc Furlan s'est par la suite progressivement effondré jusqu'à s'enliser irrémédiablement dans les profondeurs du classement général. A l'arrivée, l'ancien coach alsacien est démis de ses fonctions et le club décide de rappeler un ancien pensionnaire de la Jonelière, Baptiste Gentili, adjoint de Michel Der Zakarian en 2007, dont l'objectif à court terme est de sauvegarder le rang des Canaris en Ligue 2. Mission accomplie, non sans mal, pour le Corse dont l'unique préoccupation aujourd'hui consiste à redorer le blason d'une formation ligérienne qui broie du noir et qui se noie dans un anonymat le plus complet depuis maintenant plusieurs années.
Un effectif dégraissé
A lui de parvenir à redonner de la couleur à ce Jaune pâle qui arpente les prés de Ligue 2 depuis maintenant deux ans. Et si Nantes a récemment affiché ses ambitions à l'occasion de ses premiers matches amicaux d'avant-saison en dominant Valenciennes (1-0) avant de neutraliser Rennes (1-1), ses revers concédés face à Angers (4-3) et Boulogne-sur-Mer (2-2, 4 tab 2) en Coupe de la Ligue ne présagent rien de bon à l'aube défier les Manceaux au Stade de la Beaujoire, en ouverture de ce nouvel exercice. "On va essayer de rectifier le plus vite possible ces errements défensifs. L'urgence, c'est d'avoir un joueur d'expérience (le Messin Matheus Vivian est arrivé entre temps, ndlr). Là, malgré la bonne volonté des jeunes, quand on rentre dans la compétition, ce n'est pas suffisant. On va s'atteler à régler ça", avouait alors le coach des Canaris à l'issue de la défaite survenue face aux voisins angevins.
Espérons en tout cas que ce problème d'imperméabilité soit régler d'ici le 9 août, date de ce choc de la première journée de championnat face aux Sarthois. Une rencontre qui symbolise indiscutablement un nouveau départ pour le FC Nantes, lequel a connu un chambardement inévitable au sein de sa volière jaune et verte. Bon nombre des cadres de la Maison Jaune ont en effet été priés de faire leurs valises et de quitter le centre sportif José-Arribas à l'intersaison. Et la liste est longue: Jérôme Alonzo, Jean-Claude Darcheville, Thomas Dossevi, Rémi Maréval, Harlington Shereni, Guillaume Moullec ou Ibrahim Tall, tous en fin de contrat, mais également Stefan Babovic, David De Freitas, Claudiu Keserü, Florian Jarjat, Ivan Klasnic ou encore Guirane N'daw, jugés indésirables du côté de la Jonelière... Au total, dix-neuf joueurs ont quitté les bords de l'Erdre à l'occasion de ce mercato estival.
Cheyrou: "J'espère construire quelque chose dans la durée"
Un chamboulement auquel on pourrait ajouter les possibles transferts d'Aurélien Capoue, Moncef Zerka, Tenema Ndiaye ou autre Jean-Jacques Pierre qui ne rentreraient a priori pas dans les plans de reconstruction du club. Cet allégement de l'effectif, jusqu'alors surchargé, devrait ainsi permettre au FC Nantes de se rebâtir sur des bases plus solides et plus saines avec un groupe de joueurs motivé, dont le principal objectif est de jouer au ballon du mieux possible afin de maximiser ses chances de retrouver l'élite dès cette année. Pour cela, les recrues que sont Bruno Cheyrou, Omar Benzerga, Damien Tixier et Matheus Vivian, ainsi qu'une demi-douzaine de jeunes de la Jonelière (Sasso, Carole, Keita, Lee...) sont venus intégrer le plan de restructuration de la Maison Jaune avec un but bien précis, celui de redorer l'image d'un club historique terni par l'incapacité chronique de certains de ses anciens, voire actuels, dirigeants à mener un navire d'une telle ampleur.
"Je ne viens pas à Nantes pour partir ailleurs. Je viens ici parce qu'il y a quelque chose d'intéressant à faire et que le projet m'intéresse. Je ne vois pas, comme les supporters, Nantes en Ligue 2. J'espère déjà réussir une belle saison et construire quelque chose dans la durée", lâche ainsi Matheus Vivian, dernier arrivé en date, sur le site officiel des Canaris. Un sentiment partagé par le nouveau capitaine nantais, Bruno Cheyrou, plus motivé que jamais à l'idée d'aider sa nouvelle formation à retrouver les joutes de la Ligue 1 dès cette année. "Nantes, c'était le type de challenge que je voulais. Je n'ai rien contre la L2. J'ai commencé en Deuxième Division à Lille, il y a dix ans, je voudrais simplement finir en Ligue 1, rejouer au Vélodrome, au Parc... Et puis j'ai envie d'aider, comme on l'a fait pour moi". De l'aide, le FC Nantes en aura certainement besoin pour parvenir à se réinsérer dans le rang des cadors de la L1, et ce, à court terme...
http://sports.nouvelobs.com/cmc/football/201031/les-canaris-a-la-relance_298093.html
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