Serie A - Mexès, le grand bluff?

Depuis son arrivée en Italie il y a six ans, Philippe Mexès est régulièrement "envoyé" du côté du Milan AC par les rumeurs. Cette saison n'échappe pas à la règle, bien au contraire, car le contrat du Français avec l'AS Rome prend fin en juin prochain. Et dès février, il pourra signer où bon lui semble. Ce n'est pas du goût de Rosella Sensi, la présidente, qui a précisé sur la chaîne du club qu'elle tenait "beaucoup" à son joueur et qu'il était plutôt question de prolongation que de vente. Mais ce n'est surtout pas du goût de la banque Unicredit qui tente d'accélérer la vente de la Roma avant que les comptes ne soient encore plus à sec.


C'est la Gazzetta dello Sport qui a révélé cette "affaire" dans son édition de mercredi. Une affaire qui va bien au-delà de la simple prolongation de contrat pour Mexès. Selon le quotidien italien, Rosella Sensi aurait rencontré Adriano Galliani, président du Milan AC, pour négocier le transfert du Français. Évidemment, à moindre prix vu sa situation contractuelle. En échange, elle lui aurait demandé son soutien pour conserver son poste de vice-présidente de la Lega Calcio qui gère les championnats professionnels de l'autre côté des Alpes. Histoire de réussir définitivement sa reconversion une fois le club revendu par sa famille, ce qu'elle tente de faire depuis des années.


L'avenir de Mexès lié à celui de la Roma


C'est suite à cette parution que Rosella Sensi a effectué une sortie remarquée. "Ce sont des fantaisies. Je n'ai jamais rencontré Adriano Galliani au sujet de Philippe Mexès. Si j'interviens, ce n'est pas seulement parce que mon intégrité et mon implication sont remises en cause mais aussi parce qu'on perturbe la sérénité de l'équipe. Je suis fatiguée de lire des choses fausses sur la Roma quand ça recommence à aller mieux. Ça suffit." La présidente du club romain a également précisé qu'il y avait "des discussions en cours" pour prolonger le contrat du défenseur français.


Chez Unicredit, on préfère cette hypothèse. Parce que la vente du club est en cours. Et s'il faut assainir les comptes (par les ventes de joueurs peu utilisés et avec de gros salaires comme Adriano, Cicinho, etc...) il faut aussi que l'AS Rome garde une certaine valeur marchande. Mais Mexès entre-t-il en compte dans ce plan? Pas sûr. Il y a quinze jours, la présidente de l'AS Rome avait en effet évoqué plusieurs joueurs qu'elle considérait intransférables: "Totti, De Rossi, Vucinic et Menez". Pas de Mexès. De quoi confirmer la possibilité d'un départ du Français? Son avenir sera sans doute plus clair quand celui de son club le sera aussi.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/30122010/70/serie-a-mexes-le-grand-bluff.html