FC Barcelone-Real Madrid, c'est le duel qui tient en haleine toute l'Espagne. Avec cinq points d'avance, le Barça semble intouchable même si le Clasico pourrait modifier la donne. Voici, avec la Liga, le deuxième volet de notre série sur le sprint final dans les quatre grands championnats étrangers.
Barcelone peut-il perdre le titre ?
Difficile d'y croire. Le Real Madrid pointe à cinq longueurs et, depuis le début de saison, Barcelone n'a laissé filer que 9 points. Soit une défaite, trois nuls pour 23 victoires. Un rythme à peine croyable qui ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre à un Real quasiment condamné à remporter tous ses matches jusqu'à la fin de saison. Or ce sont bien les Merengue qui doivent davantage craindre leur fin de saison. Après le Clasico, pour leurs trois derniers déplacements, Madrid se rendra à Valence, Séville et Villarreal quand le Barça se rendra sur les terrains de la Real Socidad, Levante et Malaga. Pour la presse espagnole, les dès sont jetés. Les supporters du Real semblent avoir déjà fait une croix sur le titre et reportent leurs espérances sur la Coupe du Roi et la Ligue des champions. Mais, là-aussi, il faudra sans doute franchir l'obstacle blaugrana.
Le Clasico en guise de finale ?
Il faudra que Barcelone laisse des points en route et pas seulement à Santiago Bernabeu pour relancer le Real. D'un point de vue comptable, en l'état actuel des choses, une victoire madrilène ne serait donc pas suffisante. Mais après le choc du 16 avril, il restera huit journées comme autant d'occasions pour le Barça de trébucher. D'un point de vue psychologique, une défaite des Catalans aurait un réel impact sur les deux équipes. Ce Clasico sera donc primordial mais pas décisif même si tout autre résultat qu'une victoire madrilène scellerait en grande partie cette course au titre.
Villarreal peut-il jouer le rôle de facteur x de cette fin de saison ?
Samedi, c'est un Barcelone boitillant qui se déplacera à Villarreal. Sans Abidal, sans Carles Puyol, blessé à un genou, sans Xavi, suspendu, et peut-être sans Messi, touché à une cuisse, les Blaugrana ne sont pas tout à fait les mêmes. Troisième de Liga et quart de finaliste de la Ligue Europa, le Sous Marin Jaune a remporté onze de ses quinze matches au Madrigal. Dans le même temps, le Real reçoit Gijon, 15e de Liga. Une belle occasion de revenir à deux points du Barça. Mais le Real se déplacera également au Madrigal lors de la 37e journée. Si le Barça ne s'est pas envolé en tête du championnat, le Real jouera sans doute l'une de ses dernières cartes.
Quel impact de la Coupe du Roi et de la Ligue des Champions ?
Sans doute mineur. Les deux formations sont exactement dans les mêmes dispositions. Qualifiés pour la finale de la Coupe du Roi et pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le Real et le Barça abordent sur un pied d'égalité les échéances qui pourraient leur coûter quelques points dans le sprint final en Liga. Quatre jours après leur face-à-face en championnat, les deux formations se retrouveront à Valence pour la finale de la Coupe. En cas de victoire face à Donetsk pour les Catalans et Tottenham pour les Merengues en quart de finale de la Ligue des Champions, ils pourraient se retrouver dans le dernier carré, comme en 2002. L'énorme expérience des deux poids lourds du championnat espagnol devrait leur permettre de se relever d'une éventuelle élimination même face à son concurrent direct pour la course au titre.
Qui va le mieux gérer les absences des joueurs majeurs ?
Carles Puyol qui ne reviendra pas avant le 12 avril, Eric Abidal en convalescence jusqu'à la fin de saison : le secteur défensif du Barça n'aborde pas le sprint final dans les meilleures conditions. Adriano ne présente pas les mêmes garanties et si Pep Guardiola fait descendre Sergio Busquets d'un cran, il déplace le problème et affaiblit son milieu de terrain. A chaque fois que Barcelone a perdu cette saison, Puyol était absent et sur les dix rencontres que Barcelone n'a pas gagnées, le capitaine catalan faisait défaut à six reprises. A Madrid, c'est davantage le secteur offensif qui pose problème avec les absences de Cristiano Ronaldo et Karim Benzema jusqu'à, sans doute, mi-avril. Mais le Real s'est déjà montré très solide cette saison dans une configuration où il n'alignait que trois joueurs à vocation offensive (Özil, Di Maria, Adebayor ou Higuain) et peut compter sur le retour de Higuain. Les absences des joueurs majeurs n'auront donc pas le même poids pour les deux effectifs.
http://fr.sports.yahoo.com/01042011/70/liga-barcelone-la-voie-royale.html
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