Touché mais loin d'être coulé. En bon communiquant, Jean-Claude Dassier (plus de 40 ans de journalisme) n'est pas tombé dans la complainte du salarié exemplaire qui maudit sa hiérarchie au moment de commenter pour la première fois son départ forcé de l'OM. S'il défend son oeuvre, "Je pars sur un bilan qui me paraît très honorable", l'ancien directeur de l'information de TF1 ne verse pas dans l'aigreur. " Il faut savoir tourner les pages. J’ai été très heureux durant deux années à Marseille", commente sereinement celui qui était sorti K.O du conseil de surveillance qui lui a été fatal jeudi à Paris.
Résigné à l'idée de quitter le club le plus populaire de France, Dassier n'accepte pas pour autant que l'on critique son travail (deux Coupes de la Ligue, un titre de champion et un Trophée des champions) à la tête de l'OM. Selon lui, justifier sa mise à l'écart par son laxisme vis-à-vis des finances du club est "une stupidité".
Dassier: "Je répondrai aux stupidités"
Je répondrai aux stupidités qui prétendent que nous avions 20 millions d’euros de déficit, ce qui est un mensonge éhonté. Cette maison a été très bien gérée. Elle a obtenu quatre titres en deux ans. Ça suffit pour moi. Je laisse venir les histoires et les affaires. Tout va très bien", s'est-il défendu avant de promettre d'en dire plus dans les jours qui viennent.
Resté en dehors de la renégociation du contrat de Didier Deschamps qui a prolongé jusqu'en 2014, Dassier a surement compris que son sort était scellé à ce moment-là. L'affaire avait été conclue entre le technicien et Vincent Labrune, alors président du conseil de surveillance du club. C'est désormais ce dernier qui prend directement en mains les affaires du club.
Proche conseiller de Robert Louis-Dreyfus dont il a été le porte-parole, Labrune est resté aux côtés de sa veuve, Margarita, pour l'aider dans la gestion du dossier OM. Discret, peu disert dans les médias, un univers qu'il connaît bien pour avoir travaillé comme conseiller en communication du groupe TF1 ou au sein de la société de production de Jean-Luc Delarue, Réservoir Prod, Labrune est, à 39 ans, devenu incontournable. Aux côtés de Labrune, Philippe Perez devient directeur général, en lieu et place d'Antoine Veyrat, lui aussi évincé avec Dassier jeudi.
Selon Margarita Louis-Dreyfus, ces changements sont liés aux "nouveaux défis" auxquels doit faire face l'OM dans les années à venir. Encore une fois, Dassier ne semble pas sur la même longueur d'onde.
http://fr.sports.yahoo.com/11062011/70/ligue-1-dassier-contre-attaque.html
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