mardi 7 juin 2011

Le printemps des jeunes Bleus

Gameiro, Martin puis Kaboul, tous trois buteurs, ont sorti Ukraine - France de sa torpeur, lundi à Donetsk, où l'équipe de France a remporté son match amical (4-1), deuxième étape de sa tournée à l'Est. La rentrée de Marvin Martin a été le grand moment de la soirée. Le Sochalien a signé un doublé
C'est un match qui avait tout pour qu'on se souvienne de lui de la pire des manières. Il restera finalement comme un bon souvenir, à condition de dérouler la bande à partir de la 76e minute. Dans une rencontre longtemps reliée à Biélorussie - France (1-1) par le même fil de la médiocrité et du surplace, Laurent Blanc a finalement vu son équipe terrasser l'Ukraine 4-1, lundi soir, grâce à une bande de jeunes Tricolores décidés à secouer le cocotier des positions trop bien établies. Si Gameiro avait superbement égalisé en demi-volée à la 58e, si Kaboul aura accompagné sa première sélection d'un but de la tête (89e), le grand bonhomme de cette soirée amicale restera Marvin Martin, passeur décisif sur le quatrième but français.
Le jeune Sochalien, seul vrai bizut de la liste de Laurent Blanc, a mordu dans ce match avec un enthousiasme et une qualité technique remarquables dès son entrée en jeu à la 76e. Ils lui ont permis de devenir en quelques secondes l'aiguilleur du jeu tricolore, puis surtout d'inscrire un doublé pour sa première sélection. Percée et frappe puissante à la 87e. Intérieur du gauche plein de sang froid dans le temps additionnel. La comparaison avec Xavi ne sera plus le seul fardeau de son début de carrière. A tout jamais, Martin fait maintenant patrie de la caste de ceux qui ont inscrit un doublé dès leur premier match en A, une caste dont la référence reste Zinédine Zidane, pour ses deux buts d'août 1994 qui avaient déjà sorti les Bleus d'un mauvais pas contre la République tchèque (2-2).
Plus de deux buts, ça faisait longtemps...
Dans une Donbar Arena vide à en pleurer, les Bleus ont remporté une victoire étrange. Elle est à marquer d'une pierre blanche dans la jeune histoire de l'ère Blanc. Depuis octobre 2009 (5-0 contre les Féroe et 3-1 contre l'Autriche), ils n'avaient plus marqué plus de deux buts en un match. Depuis la victoire amicale face au Brésil (1-0) cet hiver, ils n'avaient plus réellement fait plaisir à grand-monde dans leur expression collective. La montée en puissance de quelques gamins, et surtout de l'un d'entre-eux, encadrés à la 64e par Benzema, Malouda et Ribéry, a subitement donné tout son sens à la rencontre.
Le visionnage de la vidéo devrait pourtant être une épreuve pour le sélectionneur. En changeant dix joueurs sur onze par rapport à la Biélorussie, en injectant du sang neuf (huit joueurs à moins de dix sélections), et en utilisant des joueurs n'ayant pas eu de coupure (huit issus de la L1), Laurent Blanc pensait pouvoir rompre avec le triste spectacle de Minsk. Or, il n'a longtemps pas constaté grand-chose de neuf. Entre timidité, lenteur dans les transmissions, et manque de liant. C'est d'ailleurs l'Ukraine qui a ouvert le score à la 53e, sur une frappe flottante de Timotchouk, beaucoup trop 'facile' dans l'entrejeu français, sur laquelle Mandanda a donné l'impression d'être confronté à un ballon de plage. Tout le monde n'a pas marqué de points lundi à Donetsk. Mais, dans ce groupe, tout le monde n'a pas la chance de jouer comme Martin.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/06062011/70/matches-amicaux-equipes-nationales-le-printemps-des-jeunes-bleus.html
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