mercredi 1 juin 2011

Paris, et maintenant ?

Quelles répercussions la vente du PSG à un fonds du Qatar va-t-elle avoir à court terme sur le club de la capitale ? Côté transfert, elles ne devraient pas être immédiates. La pression s'accentue en revanche sur les épaules de Kombouaré alors que l'équipe dirigeante ne devrait pas bouger
Plus de moyens sportifs mais pas de folies immédiates
Les Qataris devraient donner une bouffée d'air frais financier au PSG et faciliter le travail de recrutement pour la saison prochaine alors que Colony Capital avait clairement laissé entendre qu'il n'investirait pas plus dans un club en déficit chronique (plus de 20 millions d'euros en 2009-10) et dépourvu de la carotte de la Ligue des champions pour attirer des stars. Il est peu probable que les représentants des nouveaux actionnaires sortent le chéquier à tout va dès cet été mais le club de la capitale devrait tout de même entrer dans une nouvelle dimension d'ici peu et plusieurs pistes pourraient finir par se décanter avec l'entrée au capital des richissimes Qataris.
Au rayon des arrivées, Alou Diarra a toujours constitué la priorité parisienne pour remplacer Claude Makelele, le capitaine parti à la retraite. Sa situation devrait se décanter bientôt. Il faudra aussi muscler un secteur offensif plombé cette saison par l'inefficacité du duo Erding-Hoarau. Sans C1 et sans l'assurance de fonds disponibles tout de suite, Kevin Gameiro sera difficile à attirer et comme chaque année il faudra surtout céder plusieurs joueurs (Erding, Luyindula, Clément, Camara?) avant d'acheter.
. Kombouaré sous pression
Pour le moment, Antoine Kombouaré, arrivé au PSG en 2009 en remplacement de Paul Le Guen, n'est pas menacé à court terme par le changement intervenu dans le capital. Mais le technicien parisien, qui n'a remporté qu'une Coupe de France en deux ans et n'a toujours pas accroché de C1, sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur et sera sous pression la saison prochaine, l'ambition des Qataris étant de replacer le PSG au sommet du football français. Une succession de mauvais résultats pourrait ainsi lui coûter très cher et il ne pourra alors plus compter sur la bienveillance du président Robin Leproux avec lequel il a fini par trouver la bonne distance. D'autant que rien ne garantit l'avenir du dirigeant parisien.
. Stabilité de l'équipe dirigeante?
"Je me bats pour défendre l'équipe existante et je ne suis pas inquiet sur sa remise en cause", a déclaré mardi Sébastien Bazin, président du conseil de surveillance. Le représentant Europe de Colony Capital a ensuite précisé que Robin Leproux n'avait pas encore rencontré les nouveaux actionnaires pour échanger son point de vue. Dans l'immédiat, le président du PSG, en poste depuis l'été 2009, n'est pas menacé et souhaite continuer l'aventure. En moins de deux ans, cet ancien dirigeant du groupe RTL a réussi à se faire un nom dans le milieu du football, notamment en imposant une politique sécuritaire pour pacifier le Parc de Princes après les deux morts survenus entre 2006 et 2010. Il figure ainsi sur la liste de Fernand Duchaussoy, candidat à a sa propre succession à la tête de la FFF.
La Ville de Paris a fait part dans un communiqué de "sa confiance à l'actuelle équipe dirigeante", alors que le chef de file de l'UMP au Conseil de Paris Jean-François Lamour a déclaré à l'AFP vouloir "veiller à ce que l'investisseur ne remette pas en question le gros travail de Robin Leproux (...)" et réclamé des "assurances" en ce sens de la part du maire de Paris Bertrand Delanoë. Malgré ce concert de louanges, le futur parisien de Robin Leproux à la tête du PSG est loin d'être assuré, les nouveaux actionnaires majoritaires d'un club aimant en général s'entourer de personnes de confiance.
 Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/31052011/70/ligue-1-paris-et-maintenant.html
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