mardi 19 juillet 2011

Ligue 1: Qui mène la danse du mercato d’été?

C’est aussi à la façon de mener un mercato que l’on juge l’organisation d’un club. Certains achètent à la hâte et de manière démesurée, d’autres recrutent de manière plus réfléchie faute de moyens ou d’ambitions. Mais une seule chose est sûre: aucun n’a encore fondamentalement marqué ce mercato d’été 2011. A moins que le PSG ne passe enfin à l’action…
Les organisés
Lille n’est pas champion de France pour rien. Saignée par une douloureuse vague de départ (Rami, Gervinho et Cabaye, tout de même), le Losc a recruté vite et bien pour compenser. Du poste pour poste pour Basa, Payet et Pedretti, valeurs sûres du championnat de France, de la jeunesse talentueuse avec Rodelin et enfin du vieux briscard – Enyeama, Bonnart, Rozehnal – pour compléter l’effectif. Le tout pour à peine 10 millions d’euros.
Dans son genre, Lorient n’est pas mal non plus. Habitué à recruter en Ligue 2, Christian Gourcuff a quelque peu changé son rituel. Le mage breton a tapé cet été dans les joueurs libres de tout contrat pour remplacer Morel, Gameiro et Amalfitano. Jérémy Aliadière, ancien éternel espoir d’Arsenal, va tenter, à 28 ans, de relancer dans le crachin sa carrière pour une dernière fois. Julien Quercia, d’Auxerre, va quant à lui tenter de la lancer, tout court. Quant à Mathieu Coutadeur, recruté pour deux millions d’euros à Monaco, il a une belle revanche à prendre.
Auraient aussi pu être cités: Caen, Auxerre, Brest, Rennes
Les volcans dont on attend l’éruption
L’arrivée de Leonardo au PSG doit révolutionner le football français, c’est un fait. Mais on attend toujours de voir. Doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour recruter, le Brésilien n’a plus qu’à activer ses réseaux pour faire signer de la star internationale: Ganso, Menez et tout le toutim. Mais pour l’instant, seuls Kévin Gameiro et Nicolas Douchez ont rejoint le PSG, à trois semaines de la reprise et après la première salve de matchs amicaux. C’est un peu maigre pour un futur vainqueur de la Ligue des champions.
Même problème à l’OM. Les pétrodollars en moins. Vice-champion de France en titre, les Phocéens n’ont pour l’instant signé qu’Alou Diarra (5 millions), Morgan Amalfitano (libre) et deux joueurs d’appoint, Jérémy Morel et Nicolas Nkoulou. Pas de quoi faire fantasmer la Canebière. Sauf qu’avant de recruter du lourd, l’OM doit se débarrasser de Lucho, dont l’avenir est toujours flou.
Auraient aussi pu être cités: personne
Les clubs en état d’urgence
Si quelqu’un pouvait décrocher son téléphone et prévenir Lyon et Bordeaux qu’un mercato est en cours, ce serait sympa. L’arrivée d’un nouvel entraîneur n’excuse pas tout, et les deux clubs sont complètement à la rue sur le marché. Les Girondins n’ont fait l’acquisition que de deux joueurs, N’Guemo et Maurice-Belay, en fin de contrat. Pas de quoi remplir le stade Chaban-Delmas a priori. Quant aux Rhodaniens, ils ne se sont même pas donné cette peine et n’ont toujours pas enregistré le moindre renfort. Vu la qualité des matchs amicaux des septuples champion de France (défaite face à Genk et Salzbourg), il va pourtant falloir s’y mettre. Reste que plus on attend, plus les prix augmentent. Jurisprudence Gignac.
Peuvent aussi être cités: Saint-Etienne, Valenciennes
Ceux qui font avec les moyens du bord
Ils sont pauvres et s’en sortent comme ils peuvent, à grands coups de prêts, de fin de contrat ou de joueurs de Ligue 2. Les «petits» représentent encore une fois la majorité des clubs de l’élite, et ne comptez pas sur eux pour enflammer le mercato. Cela dit, ça ne les empêche pas de réussir un ou deux bons coups. Prenez Evian-Thonon Gaillard: pour fêter la montée dans l’élite, le club savoyard a changé la moitié de son effectif, avec onze recrues. Quatre retours de prêt, cinq joueurs sans contrat et deux transferts définitifs. Avec malgré tout quelques noms ronflants, ceux de Sidney Govou et Jérôme Leroy. Le tout sans dépenser un euro en indemnités de transfert.
http://www.20minutes.fr/article/759852/ligue-1-mene-danse-mercato-dete
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