Lorient a tenu son rang à Paris. Pas sur le papier. Sur ce terrain, le PSG était évidemment favori. Au Parc, Lorient est pourtant resté maître des lieux. Les Merlus y ont signé la septième victoire de leur histoire face au club de la capitale, celui qui réussit le mieux aux Bretons. Ils sont restés invaincus un cinquième match consécutif face aux Parisiens et ont une nouvelle fois marqué en première période. Les neuf derniers buts du FCL face au PSG ont été inscrits dans les 45 premières minutes de leurs confrontations. Une forme de logique a été assez nettement respectée à Paris pour cette reprise du championnat.
Les statistiques sont une chose, le terrain en est une autre. Si celui du Parc a une nouvelle fois réussi à Lorient, c'est tout sauf un hasard. Et la pression qui a éventuellement été à l'origine de la crispation des Parisiens en début de match ne suffit pas à expliquer la victoire des Merlus. "On avait la pression aussi", soulignait Christian Gourcuff. Elle n'a pas inhibé ses joueurs. Au contraire, ils ont pris la rencontre à bras le corps et ont nettement contribué à amplifierle doute dans les têtes parisiennes. Et se créant des occasions, avant d'ouvrir logiquement la marque par Quercia peu avant la demi-heure de jeu. "Sur le plan collectif, on a fait une prestation remarquable dans un premier temps. Avec tout le tapage médiatique et les attentes autour du PSG, la première demi-heure les a fait douter. C'est le scénario classique, et ça se répète assez souvent pour nous à Paris", faisait remarquer l'entraineur lorientais.
Gourcuff : "Le collectif reste l'essence du jeu"
Face à un PSG en plein rodage, qui alignait quatre recrues arrivées dans les quinze derniers jours, les Merlus n'ont rien changé à leurs habitudes pour prendre trois points au Parc. Même si eux aussi affichaient un nouveau visage, avec quatre joueurs signés cet été dans leur équipe de départ. "La recette ? Présenter un collectif qui soit cohérent à la récupération du ballon. Et ensuite, dans son utilisation, qui pose des problèmes à l'adversaire. C'est un tout, insiste Gourcuff. On a appliqué notre jeu collectif comme on le travaille en permanence." Avec un but ultime, que les Merlus sont parvenus à atteindre devant les 45 000 spectateurs du Parc. "L'ambition, c'est de se faire plaisir. Si on se fait plaisir, on fera plaisir au public. Il faut de l'humilité. Mais si on fait du sport, c'est d'abord pour jouer. Quelques fois, on oublie l'essentiel. On a eu la victoire en plus, mais on a le sentiment d'avoir joué pendant au moins une demi-heure", avançait le technicien breton.
Lorient s'accroche à ses vertus, et sa victoire à Paris lui donne raison. Face à un PSG qui reposait beaucoup sur les qualités de ses nouvelles individualités, le club breton a opposé ses vieux principes. Et s'est brillamment imposé. "On a des valeurs collectives. Ce n'est pas de l'agressivité envers les Parisiens. Cela montre qu'il y a d'autres valeurs dans le foot. On y croit et c'est comme ça qu'on existe à Lorient. Le collectif reste l'essence du jeu. Lorient a été plus fort collectivement, que ce soit dans la récupération du ballon ou dans son utilisation. On a été supérieurs", conclut Gourcuff. "C'était David contre Goliath, renchérissait Loïc Féry. Mais je pense que ce n'est pas Paris qui a perdu le match. C'est Lorient qui l'a gagné. Si c'est comme ça que ça peut ressortir, ce sera aussi bien." Le président lorientais n'a pas vraiment été entendu. L'engouement médiatique autour de la première sortie du PSG était trop fort pour que l'accent ne soit pas mis sur la défaite parisienne. Cela n'enlèvera rien au mérite des Merlus. Ils sont pour beaucoup dans le coup de tonnerre de la première journée.
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