mercredi 2 novembre 2011

Marseille avait la place

L'OM ramène un 0-0 à la fois encourageant et frustrant de son déplacement à l'Emirates Stadium, où il a donné une réplique pleine de tonus à Arsenal. Les Gunners restent leaders et les Phocéens, à un point, demeurent en ballottage favorable. Mais une victoire semblait jouable.
Avec des si, on peut changer un résultat à sa guise. Avec des si, Marseille serait revenu de Londres les mains pleines. Il ne lui a pas manqué grand-chose pour réussir ce qu'aucune équipe n'a réussi en phase de poules de la Ligue des champions : faire chuter Arsenal chez lui, à l'Emirates. Pour espérer mieux qu'un nul (0-0), un zeste d'audace et un soupçon de conviction auraient pu suffire. Le point engrangé mardi soir n'est pas une mauvaise opération en soi. Après tout, il maintient l'OM à la deuxième place du groupe F, à une longueur des Gunners. Pour l'heure, les Olympiens tiennent toujours leur billet pour les huitièmes de finale. Mais le Borussia, qui a enfin décollé face à l'Olympiakos (1-0), n'a peut-être pas dit son dernier mot. Le champion d'Allemagne n'a que trois unités de retard. Les Grecs, qui viendront au Vélodrome le 23 novembre, en comptent quatre. A deux journées du dénouement, ces écarts n'ont évidemment rien de rédhibitoire.
Marseille était venu à l'Emirates pour "faire mal à Arsenal". De ce point de vue-là, il a rempli son contrat. Son pressing tout terrain des dix premières minutes a asphyxié les Gunners. Parce qu'Arsenal est d'un tout autre calibre qu'Ajaccio, Lens et Dijon, Didier Deschamps avait renoncé à son 4-4-2. Mais certainement pas à ses ambitions offensives. En positionnant Rémy à droite et Valbuena en soutien de Jordan Ayew dans un 4-2-3-1, l'entraîneur phocéen savait ce qu'il faisait. Comme prévu, la vitesse de ses attaquants a mis au supplice la défense londonienne. Heureusement pour Szczesny, les deux tentatives d'André Ayew (5e) et de Rémy (23e) ont flirté avec son poteau. Ces bonnes intentions se sont dissipées à mesure que l'OM cherchait à mettre le pied sur le ballon.
Il y avait pourtant la place. En jouant davantage dans le dos de Santos, en exploitant un peu plus la lenteur de Mertesacker, les Marseillais auraient sûrement réussi un gros coup. Bien sûr, Walcott (10e) et Ramsey (22e) ont donné des sueurs froides à Mandanda. Bien sûr, une main, involontaire, de Diawara aurait pu être sanctionnée d'un penalty. Bien sûr, l'entrée de van Persie à l'heure de jeu aurait pu faire pencher la balance de l'autre côté, si l'attaquant néerlandais avait fait preuve de la même efficacité que samedi dernier, face à Chelsea (3-5). Il y a deux semaines, la défense marseillaise avait cédé dans les dernières secondes. Cette fois, elle a tenu le choc. Ce n'est pas le moindre de ses mérites : depuis trois ans, Arsenal avait toujours marqué à l'Emirates en C1. Jusqu'à mardi.
 Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/01112011/70/ligue-des-champions-marseille-avait-la-place.html
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