jeudi 1 mars 2012

Comme des grands !

Oui, ce n'était qu'un match amical. Oui, l'Allemagne était privée de quelques pièces maîtresses. Mais on avait assez répété en amont que ce déplacement à Brême avait valeur de test grandeur nature à trois mois de l'Euro, on avait suffisamment loué les qualités de la sélection dirigée par Joachim Low pour ne pas saluer cette victoire de l'équipe de France. Saluer le résultat. Et la manière. La troupe de Laurent Blanc a franchi une étape de plus dans sa maturation vers les sommets mercredi. Mine de rien, la voilà invaincue depuis 18 matches et un an et demi, ce succès contre l'Allemagne s'ajoutant à ceux acquis contre l'Angleterre ou le Brésil. Quand on sait d'où ce groupe part, d'où cette sélection revient, c'est tout sauf négligeable
Passée la crispation de l'entame de match, cette équipe de France a affiché un visage séduisant. Sans complexe, joueuse et parfois bluffante de maîtrise, à l'image d'Olivier Giroud. Pour sa première titularisation, l'attaquant montpelliérain s'est permis d'ouvrir le score après 20 minutes de jeu sur un service impeccable de Debuchy. Ces deux-là ont probablement composté pour de bon leur billet pour l'Euro. Giroud a constamment posé problème à une défense allemande fébrile. Qu'il s'agisse de sa présence devant le but ou de son jeu en pivot, il a largement répondu aux attentes. Il est une des nombreuses satisfactions de cette soirée.
Lloris impérial
La solidité défensive en est une autre. Bien sûr, il y a eu quelques chaudes vagues allemandes. Autour de la demi-heure de jeu par exemple. Mais Hugo Lloris a sorti le grand jeu chaque fois que c'était nécessaire. Impeccable, le capitaine a éteint tous les incendies, dans les pieds de Reus (30e) devant Klose (33e, 42e). Et quand il était battu, le portier lyonnais a pu compter sur son poteau, comme sur cette tête de Badstuiber (34e). Le talent allemand n'est pas contestable, celui d'Ozil tout particulièrement, mais la Nationalmannschaft a manqué de réalisme dans la finition. Et plus les minutes ont passé, moins les vagues ont été violentes et compliquées à endiguer.
Mieux, au coeur d'une seconde période débridée, qui a vu les deux équipes se rendre coup pour coup, ce sont finalement les Français qui ont su trouver une fois encore l'ouverture, Florent Malouda, entré en jeu peu avant, reprenant au second poteau un centre de l'inévitable Debuchy (69e). Vu les largesses de la défense allemande sur les contres (Valbuena avait déjà failli en profiter juste après l'heure de jeu), cela lui pendait au nez. L'affaire était dès lors dans le sac bleu et le but tardif de Cacau (90+1) n'y changerait plus rien.
Pour la troisième fois consécutive, l'équipe de France vient donc s'imposer en Allemagne. Comme en 1966 et 2003. Les Allemands attendaient une victoire face aux Bleus depuis un quart de siècle. Ils devront encore patienter. Alors, oui, ce n'était qu'un simple match amical et l'équipe de France ne doit pas se prendre pour une autre. Mais il est des victoires, amicales ou pas, qui marquent plus que d'autres. Celle-ci en fait partie.
http://www.eurosport.fr/football/match-amical/2011-2012/les-bleus-comme-des-grands_sto3175067/story-lci.shtml

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