dimanche 22 avril 2012

C'était le soir de Ronaldo

Buteur décisif, Cristiano Ronaldo (Real Madrid) a pris sa revanche sur le FC Barcelone et un Lionel Messi très décevant et fatigué, samedi soir au Camp Nou. Sans être transcendant dans le jeu, le Portugais a également repris l'avantage au classement des buteurs (42 buts contre 41).
Un match dans le match. Samedi soir, au Camp Nou, tous les yeux étaient tournés vers Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. On ne pouvait pas y couper. Les deux hommes, auteurs chacun de 41 buts en Liga (63 et 53 toutes compétitions confondues), devaient être au centre de cette "finale" de la Liga. C'était écrit. Si leur duel indirect a finalement déçu, la performance de CR7, sans être exceptionnelle, s'est au moins révélée décisive. Pour une fois.
En inscrivant le deuxième but du Real Madrid, à la 73e, le Lusitanien s'est donc offert un triple plaisir : il a donné la victoire à son équipe, qui attendait un succès au Camp Nou depuis le 23 décembre 2007, fait un nouveau pas vers le titre de champion d'Espagne et aussi pris l'avantage au classement des buteurs (42 buts, un record) sur un Lionel Messi mis sous l'éteignoir.
Hormis son but en finale de Coupe du Roi, il y a pile un an, le Portugais n'avait jamais pesé aussi lourd face au Barça. Et souvent loupé son rendez-vous, comme au match aller qu'il avait traversé tel un fantôme. Désormais auteur de quatre buts en six Clasicos cette saison (dont trois au Camp Nou), Ronaldo n'a pas oublié de rappeler que la période des vaches maigres était révolue. Après son but, d'un geste de la main et sans équivoque, il a demandé au Camp Nou de se calmer, savourant une douce revanche.
50% de passes réussies seulement
Au-delà de son but décisif, l'international portugais n'a pas fait un match exceptionnel : seulement 50% de passes réussies et six tirs (sur les 14 de son équipe), samedi soir. Hormis quelques gris-gris face à Puyol, l'ancien du Sporting, qui n'a subi que deux fautes en 90 minutes, n'a pas régulièrement mis en péril le collectif bien huilé de Guardiola. Mais il repart heureux.
Le contraire de Lionel Messi, qui n'a pas pesé sur le sort de la rencontre. Le prodige argentin que l'on disait fatigué - et cela s'était déjà vu à Stamford Bridge mercredi dernier - n'a pas fait de mal à la défense du Real Madrid, bien regroupée et compliquée à déborder. Hormis quelques bons ballons en direction du tonitruant mais maladroit Tello, et quelques combinaisons avec Xavi, venu aider dans le secteur offensif, Messi n'a jamais pu se mettre en situation de marquer. La preuve de son manque de poids offensif est criante : son seul et unique tir du match, à la 58e minute, a été contré par un défenseur madrilène. On pourra débattre infiniment sur la méforme passagère du triple ballon d'or mais l'Argentin a certainement souffert des prestations - un peu en deçà - de Xavi et Iniesta à la création et surtout de ce 3-4-3, utilisé jusqu'à la sortie de Xavi (à la 69e), et qui ne va pas si bien que cela à Barcelone.
"J'ai fait l'équipe que je jugeais la plus à même de battre ce Real et de toute façon, les perdants ont toujours tort. Ce soir, les joueurs sont tristes, très fatigués, mais dans leur carrière, ils ont déjà affronté des situations semblables et les ont surmontées", a pour sa part reconnu Pep Guardiola en conférence de presse. On saura dès mardi si la fatigue abattra Messi et les Catalans en plein vol. Ronaldo, lui, est bien loin de tout ça. Il n'a qu'un rêve : retrouver son vis-à-vis en finale de la C1, le 19 mai prochain.
 Eurosport

http://fr.sports.yahoo.com/22042012/70/liga-c-etait-le-soir-de-ronaldo.html hebergeur image

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