vendredi 1 juin 2012

Les Bleus avancent sans M'Vila

C'était une soirée à rabattre quelques caquets. A dissiper certains doutes, mais pas tous. Et à pleurer à chaudes larmes. La victoire de l'équipe de France face à la Serbie (2-0) fut convaincante. Beaucoup plus que celle acquise dimanche, à Valenciennes, face à l'Islande (3-2). A Reims, les Bleus ont laissé derrière eux une première période riche en promesses, atténuées par un second acte quelconque. Qu'importe : la thèse d'une montée en puissance tient la route. A dix jours de l'Euro, voilà une leçon encourageante.

La sortie prématurée de Yann M'Vila est une nouvelle moins réjouissante. Le retour du milieu de terrain rennais n'a pas duré cinq minutes. Juste le temps que sa cheville droite, pressée par les crampons de Tardic, se dérobe. A le voir sangloter comme un gosse au moment de céder sa place à Alou Diarra, l'hypothèse d'un forfait face à l'Angleterre a dû hanter l'esprit de Laurent Blanc. Le visage de M'Vila en fin de match a dû le rassurer en l'absence de nouvelle officielle. Le sélectionneur des Bleus a d'autres raisons de positiver à l'issue de cette douce soirée champenoise : l'équipe de France est invaincue depuis 20 matches ; et elle commence à avoir des jambes. Le match face à l'Estonie, mardi prochain, au Mans, dira si cette impression est justifiée.

Rien à voir avec l'Islande
La certitude, c'est que ces Bleus-là vont définitivement mieux avec un récupérateur de métier. Et qu'un schéma à une pointe ne les empêche pas de jouer. Pendant quarante-cinq minutes, Samir Nasri, Franck Ribéry et Florent Malouda, alignés dans l'entrejeu, ont pris un malin plaisir à combiner avec Karim Benzema. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure : l'équipe de France avait envie de jouer. Tellement envie que par moments, sa possession a presque atteint des standards barcelonais.

Mieux, pour une fois, elle a su marquer vite. Ribéry (1-0, 11e), bien aidé par la montée tranchante de Gaël Clichy, et Florent Malouda (2-0, 16e), d'une frappe surpuissante chronométrée à 98 km/h, ont récompensé ses intentions. Les Bleus de jeudi n'avaient grand-chose à voir avec ceux du dimanche. Pas seulement parce que Blanc avait effectué sept changements. Séduisante jusqu'à la pause, l'équipe de France s'est ensuite montrée plus laborieuse. Plus timide. Elle a laissé le ballon à la Serbie. Sans pour autant être bousculée par la 32e nation mondiale. Savoir gérer ses temps faibles avec le même maîtrise que ses temps forts : ça pourrait aussi servir en Ukraine et en Pologne.

http://fr.sports.yahoo.com/31052012/70/matches-amicaux-les-bleus-avancent-sans-m-vila.html

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