lundi 22 octobre 2012

La détresse de l'Aube

L'Estac n'avait jamais battu l'OM en Ligue 1. C'est chose faite, désormais ! Le club olympien n'avait jamais laissé son fauteuil de leader depuis le début de saison ; là aussi, c'est réparé.
Seule équipe avec Lorient à avoir marqué à tous les matches de L1 cette saison, l'OM interrompt également sa série au terme d'un match terne et branché sur courant alternatif. Et il concède sa deuxième défaite de la saison après le couac majuscule à Valenciennes, laissant au PSG à la sauce qatarie sa première place au classement à la différence de buts.
Un nul aurait pourtant suffi à l'OM pour garder la main en tête du championnat. Mais face au promu et lanterne rouge de la Ligue 1, qui plus est avec un effectif largement remanié à cause d'une hécatombe de blessés et de suspendus, les Olympiens espéraient davantage et souhaitaient éviter à tout prix le "match piège". Raté !
Car si ce ne fut pas une rencontre à sens unique, comme l'écart entre les deux formations pouvait le laisser supposer, cela s'est terminé sur un "matchde peintres". Un terme péjoratif pour les artistes de tous bords, puisqu'ils trouvent toujours le cadre, en toute occasion. À la différence d'hier pour l'escouade marseillaise.
La bande à Nicolas Nkoulou était néanmoins restée dans l'idée de "dimension collective", chère à Élie Baup, et avait montré de bonnes dispositions en déployant du jeu face à une équipe repliée sur elle-même et qui n'exploitait que les contres, elle n'est jamais parvenue à trouver la faille dans un édifice troyen pourtant incertain. Le hic, c'est que les Olympiens ont cruellement manqué de justesse technique dans le dernier geste, anéantissant les mouvements mis en place.

Amalfitano, Valbuena, Rémy, Kaboré, "Dédé" Ayew, mais aussi Morel, auraient pu faire la différence. Pas Gignac, sorti prématurément sur blessure (lire page suivante). Ce moment n'est jamais venu. Bien au contraire. Cela n'efface pas le penalty oublié sur Loïc Rémy. Mais la chance n'a jamais été au rendez-vous, comme en attestent ces deux buts refusés (logiquement) à André Ayew et au maudit Rémy, clairement en manque de confiance, pour hors-jeu.

Étouffé en première période, Troyes a donc repris du poil de la bête en seconde. Les protégés de Jean-Marc Furlan auraient pu doucher les Olympiens plus tôt sur un coup de boule puissant de Nivet (56), que seule la transversale de Mandanda repoussa. Pour son 250e match en L1, il était presque écrit que ce diable de Nivet (même hors-jeu) allait trouver la cible. Et le milieu troyen a attendu les derniers instants pour crucifier l'OM (88) et provoquer le réveil tardif du stade de l'Aube.
Le plus inquiétant est le manque de réalisme des Marseillais. Avant de se déplacer au stade Vélodrome, dimanche, Lyon, lui, a retrouvé le podium (18 points) à la faveur d'un but opportuniste de Gomis en battant Brest (1-0). L'OM, de son côté, a ouvert les vannes. Il faudra revoir la copie à Mönchengladbach avant d'accueillir l'OL pour un Olympico qui promet déjà... Et ranger aux oubliettes la détresse de l'Aube.

http://www.laprovence.com/article/om-a-la-une/la-detresse-de-laube

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