Trois jours après les incidents du Trocadéro, le président du PSG sort de son silence. Après les réactions de François Hollande, Jean-Marc Ayrault,Manuel Valls, Nasser Al-Khelaifi, dans une interview au Parisien, l'homme du club champion de France, délivre un message ferme et sans concession à l'égard des casseurs.
D'entrée, Nasser Al-Khelaifi s'est dit "triste, comme tout le monde" des événements de lundi, où 42 personnes ont été interpellées et 18 personnes jugées . "Voir ça après tout ce qu'on a fait depuis deux ans, c'est vraiment triste" poursuit-il, avant de parler de "grand choc". "Personne ne s'y attendait, ni le club, ni la police, ni les médias."
Le président du PSG en profite également pour affirmer la non-responsabilité du club dans ces violences. "Nous avons fait tout ce que nous avions à faire. Nous avions le feu vert de la préfecture de police, tout a été fait en coordination avec la Ligue" a-t-il ajouté. "On organisait le bus et la scène, c'est tout. Si c'était de ma faute, je serais le premier à le reconnaître. Mais là, ce n'est pas notre faute."
"Ces gens-là ne font pas partie de notre famille."
Comme François Hollande, pour Nasser Al-Khelaifi, les premiers responsables sont les casseurs. "Ils ont gâché notre célébration. Ce ne sont pas nos supporters." clame-t-il. Pourtant, quelques-uns d'entre eux sont des abonnés. "Si c'est le cas, on sera très durs, c'est inacceptable. Le club s'est constitué partie civile contre chaque personne interpellée. Ceux qui sont abonnés ne pourront plus venir au Parc, leur abonnement sera suspendu. Ces gens-là ne font pas partie de notre famille.". Par cette mesure, le PSG devance les interdictions de stade demandées par la justice.
Les joueurs n'ont rien vu
Enfin, Al-Khelaifi est revenu sur la réaction des joueurs. "J'étais avec eux dans le bus. Jusqu'à que nous arrivions au Trocadéro, nous avions ressenti une joie incroyable. Même David Beckham m'a dit qu'il n'avait jamais vu ça. C'était de la folie. Les gens couraient, dansaient, criaient, c'était exceptionnel." Avant de poursuivre, "on ne s'est rendu compte de rien. On nous a juste demandé d'aller très vite. Les joueurs sont allés recevoir le trophée et on leur a dit 'allez, c'est fini'. C'est en revenant au Parc, en voyant les images, que j'ai compris."
"J'étais très en colère. C'était un choc, on était tristes. Ce qui s'est passé, c'est une honte" poursuit Nasser Al-Khelaifi, avant de laisser un dernier message. Au Parc, on a fait du super boulot en matière de sécurité et c'est pour cela qu'il n'y a plus de problèmes. Mais dans la rue, ce n'est pas notre ressort. On n'y peut rien."
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