mercredi 24 février 2016

Soyons fous : Et si on croyait la Fifa quand elle dit qu’elle va changer ?

Le match de foot le plus important de la saison a lieu vendredi. Et vous ne verrez personne débarquer en short et crampons : La Fifa tient son congrès extraordinaire, et en profitera pour élire un nouveau président, mais aussi tout un wagon de réformes. Voilà des mois - pardon, des années - que l ’instance du foot se vautre dans tous les scandales possibles. Mais cette fois, promis, juré, tout va changer. Enfin c’est ce que dit la Fifa. Alors, on y croit ou pas ?
1. Vous êtes dégoûtés, mais vous y croyez encore un peu
On ne peut pas dire qu’on est tombé de la chaise quand on a vu les résultats. L’ONG Transparency International a monté un sondage autour de la crédibilité de la Fifa dans le grand public. Les chiffres sont sympas : 69 % des sondés n’ont aucune confiance, 60 % ne choisiraient aucun des candidats pour la présidence, et 57 % pensent que le foot est plus corrompu que les autres sports. Oui mais « ça ne veut pas dire que la Fifa ne peut pas se réformer, mais qu’elle a un sérieux problème de légitimité. Il y a aussi 50 % de nos sondés qui pensent que la Fifa peu changer », répond Gareth Sweeney, qui a dirigé le fameux rapport.

2. Et ouais, il y a quand même des choses qui bougent
Il faut être totalement honnête : vendredi, les membres de la Fifa vont voter pour des réformes qui pourraient vraiment faire bouger les choses. « Ils essaient, oui, admet Gareth Sweeney. Mais la question c’est : Est-ce qu’ils essaient assez ? Les mandats seront limités, il y a un effort de transparence, un comité des recours totalement indépendant, un comité de gouvernement qui sera à 50 % indépendant… tout ça est important. Mais ils sont à la moitié du chemin ». Après la réunion du comité exécutif, mercredi, Issa Hayatou a d’ailleurs enjoint ses ouailles à ne pas louper l’opportunité : « Approuver ces réformes enverra un message fort que nous avons écouté et que nous prenons les mesures pour regagner la confiance ».

3. Et des sales habitudes qui persistent
Sepp Blatter n’est plus là, d’autres cadres de haut niveau ont dégagé, mais la Fifa reste la Fifa. Installer un organe vraiment indépendant qui superviserait la transformation, c’est une mesure proposée par Transparency International. Mais ça ne devrait pas voir le jour. « L’histoire a montré qu’on ne peut pas croire la Fifa quand elle essaie toute seul, estime Gareth Sweeney. Nous réclamons cette supervision indépendante, pour la guider, mais aussi pour renforcer l’appui du public. La politique de la porte fermée, ça ne marche pas ».
http://www.20minutes.fr/sport/1793399-20160224-fous-si-croyait-fifa-quand-dit-va-changer

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