DIDIER DESCHAMPS, qu'est-ce qui a manqué à l'OM pour faire un bon résultat à Montpellier ?
D.D : Avant tout un peu d'essence dans le moteur. Physiquement, c'est difficile. Car on a livré une grosse bataille mercredi contre Lille (en Coupe de Ligue, ndlr). Ce n'est pas la seule explication car en seconde période, on a vraiment baissé de pied. C'est le hasard du calendrier. Mais en ayant fait ce gros match mercredi, c'était compliqué de répéter les efforts.
Le premier but montpelliérain intervient après plusieurs erreurs défensives. Comment expliquez-vous ces flottements ?
D.D : Il y a souvent des erreurs individuelles. Encore ce soir. On doit être plus solide et plus efficace défensivement. Le premier but, on peut largement l'éviter par rapport à la présence de mes joueurs en nombre dans nos seize mètres. Mais le joueur de Montpellier arrive à passer entre quatre de mes joueurs A partir du moment où ils ont ouvert la marque, ça leur a donné encore plus de courage et d'énergie.
Marseille a été battu dans l'engagement et l'agressivité. Le problème est-il uniquement physique ?
D.D : Il y a beaucoup de ça quand même. Car en première mi-temps, on était plutôt bien. C'est en seconde période où Montpellier a été vraiment supérieur. Il y a eu énormément d'agressivité, même un peu trop par moment. Mais c'est souvent comme ça de la part des équipes qui rencontrent l'OM.
Montpellier vous a-t-il surpris ?
D.D : Je m'attendais à une équipe généreuse, agressive. Elle l'a été. Beaucoup. Elle joue son jeu basé sur beaucoup de vitesse et de mobilité. En première mi-temps, on a eu les meilleures opportunités. Ensuite avec un peu de fatigue et un manque de lucidité, on a trop subi. Et notre utilisation du ballon a été beaucoup moins bonne.
Les Montpelliérains deviennent-ils un candidat sérieux pour une place en Ligue des champions ?
D.D : Ils sont là. J'avais dit avant le match que les points qu'ils avaient obtenus, ce n'était pas volé. Ensuite, je ne sais ce qu'ils feront. C'est tout cas une équipe qui a beaucoup de qualité. Elle l'a démontré contre nous.
On vous sent très abattu après cette défaite
D.D : Je n'ai pas envie de rigoler... Mais je ne suis pas abattu. Personne n'est mort que je sache. C'est un coup d'arrêt pour nous. On n'a pas trop le temps de s'apitoyer sur notre sort. Il faut maintenant penser à préparer notre demi-finale de Coupe de la Ligue à Toulouse mercredi.
Justement, l'OM enchaîne les rencontres tous les trois jours. Comment allez-vous gérer la fatigue de vos joueurs ?
D.D : Ce n'est pas la question de la fatigue. On a manqué de fraîcheur par rapport à un adversaire qui n'avait pas joué dans la semaine. On est dans un rythme de neuf matches en vingt neuf jours. Il faudra avoir le maximum de joueurs à disposition car ce n'est pas facile d'enchaîner.
Regrettez-vous certains choix, notamment la non-titularisation de Lucho ?
D.D : C'est mon choix. Avec la fatigue des uns et des autres, c'est difficile de jouer tous les trois jours. Mercredi, je ferai d'autres choix pour éviter d'avoir des pépins et une fatigue trop importante pour le mois de février qui nous attend.
Souhaiteriez-vous un effectif plus riche ?
D.D : L'effectif, je l'ai. J'ai quelques joueurs blessés. Il me reste à récupérer Taiwo, qui va revenir de la CAN. Il vaut mieux avoir les joueurs à disposition quand il y a des enchainements de matches.
L'OM rate aussi l'occasion de revenir sur Bordeaux, accroché par Boulogne (0-0). Est-ce rageant de ne pas profiter de ce faux-pas ?
D.D : Avant d'espérer quelque chose de nos adversaires, nous devons déjà prendre des points. Peu importe ce que font les autres, car nous avons perdu. C'est forcément une mauvaise opération. La route est encore longue. Elle n'était pas simple avant ce match de Montpellier ; elle l'est encore moins maintenant. Il faudra rebondir dès mercredi à Toulouse, même si ce n'est pas la même compétition.
Eurosport
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