Il y a une semaine, la Ligue de football professionnel (LFP) indiquait que les comptes des formations de Ligue 1 et de Ligue 2 présentaient un déficit de 33,54 millions d'euros, une première depuis trois ans. Et les prévisions pour la saison prochaine sont encore plus alarmistes puisque ce montant devrait atteindre les 100 millions d'euros.
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Cette situation financière délicate a sans doute incité les équipes de l'élite à jouer la carte de la rigueur et à reporter à plus tard les achats onéreux. La discrétion des grosses cylindrées, censées donner le ton et injecter un peu de liquidités sur le marché, n'a fait que compliquer encore un peu plus la donne.
Quelques mouvements étaient pourtant attendus du côté de Marseille ou de Lyon, distancés en L1 par le leader bordelais et intéressés par quelques retouches pour renforcer leurs effectifs ou se débarrasser d'élements sous-utilisés. Mais seul l'OL a vraiment cassé sa tirelire en enrôlant le défenseur croate Dejan Lovren (Dinamo Zagreb) contre un chèque de 8 millions d'euros, histoire de solidifier une arrière-garde loin d'être souveraine.
Le club rhodanien, qui a "hésité" avant d'abandonner la piste Patrick Vieira, cherche également à se délester du Brésilien Ederson, acheté à prix d'or en 2008 (14 millions d'euros) et qui n'a jamais convaincu. Mais ses prétentions financières (10 millions d'euros) freinent pour le moment tout départ.
En revanche, l'OM a dû jouer, contraint et forcé, la carte de la stabilité. Il faut dire que Marseille n'a pas été aidé par la volte-face du Brésilien de l'Inter Milan Mancini, longtemps proche d'un prêt avant de se raviser au dernier moment.
Ben Arfa, donné partant, s'est donc finalement vu accorder une nouvelle chance par l'entraîneur Didier Deschamps malgré l'intérêt de l'Olympiakos. Ce sont surtout les 9 millions d'euros réclamés par les dirigeants marseillais qui ont refroidi les ardeurs d'éventuels acheteurs.
Mathieu Valbuena terminera aussi la saison à Marseille. Monaco, un temps intéressé, n'a pas donné suite et le lutin de l'OM a même gagné en temps de jeu du fait des différentes blessures (Niang puis Brandao) et des départs à la CAN (Koné).
Du côté du PSG, les caisses ne sont guère plus remplies et l'arrivée d'un renfort sur le côté gauche a de grandes chances d'être reportée à l'été prochain. Les départs de Rothen (Ankaragücü), Arnaud (Clermont), Baning (Strasbourg) et Boli (Nîmes) n'ont pas soulagé des finances malmenées par le retour de prêt de Kezman (Zenith Saint-Petersbourg).
Pendant ce temps, le champion en titre bordelais n'a pas modifié d'un iota son effectif, fidèle à une tactique qui lui permet de nettement devancer ses principaux rivaux depuis plusieurs mois.
Lille, devenu contre toute attente un concurrent sérieux pour les places d'honneur, a en revanche recruté malin avec l'arrivée du défenseur portugais Ricardo Costa (Wolfsburg).
Toulouse, auteur d'une première partie de saison en dents de scie, a misé sur l'exotisme avec l'attaquant turc Kazim. Mais l'intégration du joueur semble être très rapide puisqu'il a déjà inscrit un but, samedi contre Le Mans en championnat.
Parmi les équipes en danger dans le bas de tableau, Saint-Etienne a obtenu le prêt du défenseur Pape Diakhité (Dynamo Kiev) alors que Boulogne a réussi à rapatrier l'attaquant d'Auxerre Olivier Kapo qui espère en avoir terminé avec son périple européen (Juventus Turin, Monaco, Levante, Birmingham, Wigan).
AFP
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