samedi 27 mars 2010

Blanc : "Pas de priorité"

Même si Bordeaux affrontera Lyon mardi prochain en quart de finale de la Ligue des champions, Laurent Blanc assure que les Girondins ne comptent pas galvauder la finale de la Coupe de la Ligue face à l'OM. Le coach aquitain admet, malgré tout, qu'il devra faire des choix pour composer son équipe.

LAURENT BLANC, est-ce que cette finale de la Coupe de la Ligue tombe mal pour Bordeaux ?

L.B. : Oui, c'est le moins que l'on puisse dire. Après, on ne va pas s'excuser d'être en finale. On va la jouer avec grand plaisir. Jouer une finale, c'est bien mais le gros problème c'est que mardi, nous avons un très gros match, important pour le club et les joueurs. On va essayer de prendre les matchs les uns après les autres et se concentrer d'abord sur cette finale.

Le match contre Lyon, en quart de finale de la Ligue des Champions, est-il prioritaire ?

L.B. : Je ne donne pas de priorité entre les matchs. Une finale, on n'a pas d'autres choix que de la gagner. A 23h30, ou un peu plus tard, on se concentrera sur Lyon. Normalement, on ne gère que la finale. Cette semaine, c'était particulier. On a essayé de gérer l'effectif en fonction de toutes les échéances qui suivent. Dans l'esprit, on se prépare à gagner. On sait que ce sera compliqué, mais on est là pour soulever la coupe.

La proximité de votre quart de finale va-t-il malgré tout avoir une influence sur votre composition d'équipe ?

L.B. : Il faut faire des choix. C'est une semaine à trois matches, je n'ai pas changé d'avis. Le plus dur à préparer sera celui de Nancy, samedi prochain. Au niveau de l'effectif, on va se donner le maximum de chance pour relever tous les défis qui nous attendent.

Le fait de jouer l'OM change-t-il quelque chose dans votre approche de cette finale ?

L.B. : Non. On a beaucoup de respect pour Marseille mais si nous avions joué contre un autre adversaire, nous aurions géré de la même façon. Il peut toujours y avoir une surprise de dernière minute mais, globalement, on se connaît très bien avec Didier (ndlr : Deschamps). On connait par coeur l'effectif de notre adversaire.

Retrouver Didier Deschamps pour une finale au stade de France, est-ce un rendez-vous particulier pour vous ?

L.B. : Croiser Didier sur un banc de touche, c'est déjà particulier. Revenir ici avec lui, c'est très spécial. On a remporté quelques matchs au Stade de France ensemble. On a fait nos adieux ensemble ici également. Au niveau de l'émotion, c'est une rencontre particulière. Mais dès que le coup de sifflet aura retenti, on oubliera tout ça.

Avez-vous l'impression d'avoir préparé dans les meilleures conditions votre semaine cruciale ?

L.B. : Oui. Nous n'avons pas préparé que la finale cette semaine mais bien tout le marathon qui nous attend. Au niveau physique, il faudra être au point. On a travaillé pour cela. Physiquement on sera prêt. Mentalement, personne n'est sûr de rien. Marseille, c'est le début de ce marathon. Nous avons tout fait pour avoir une fin de saison excitante, ce n'est pas maintenant qu'on va s'en plaindre. Il faut assumer. Il faudra être excellent à tous les niveaux, mes joueurs en sont capables.

Est-ce que l'OM aura davantage faim de titre ?

L.B. : C'est logique, ça fait un moment qu'ils n'en ont pas gagné. Ils seront présents dans ce domaine précis. S'ils n'ont pas gagné depuis dix-sept ans, ils vont être motivés. Mais attention, y penser trop, ça peut se retourner contre vous. Si Bordeaux arrive à occulter le match de mardi, il y aura moyen de remporter cette finale. Je remarque que la Coupe de la Ligue est souvent dénigrée mais tout le monde veut la gagner. Nous y compris.

La plupart des entraîneurs de L1 font de l'OM le favori de cette finale. Est-ce que ça vous surprend ?

L.B. : Tout dépend sur quel critère on se base. Marseille est sur une bonne dynamique. Bordeaux, un peu moins en 2010, même si je pense qu'on revient bien. Sur des critères techniques, les deux équipes sont proches l'une de l'autre. Peut-être que les entraîneurs de L1 préfèrent Marseille à Bordeaux.

Pour revenir à la polémique sur l'OL, avez-vous joint Frédéric Thiriez par téléphone vendredi ?

L.B. : Ce qui me déçoit, c'est que sur le fond, tout le monde sait que l'appel de Bordeaux est légitime, alors, on parle de la forme pour noyer le poisson. J'ai appelé M. Thiriez non pas pour lui mettre la pression mais pour lui expliquer mon ressenti: à cause d'une décision hâtive, on était pénalisé sur le plan de la préparation. Ce n'était pas de la faute de Bordeaux si la commission des compétitions a pris une décision très hâtive, dès la qualification de Lyon pour les quarts de finale (de la Ligue des champion) et avant celle de Bordeaux. Ils auraient dû anticiper. Pensez-vous que Lyon n'aurait pas fait la même chose à notre place ?

Eurosport

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