samedi 27 mars 2010

L'Europe sur tous les fronts

La semaine prochaine, l'Olympique Lyonnais repartira en quête de gloire européenne. Après son exploit face au Real, l'OL en veut plus. Mais si les Gones veulent goûter à nouveau à l'ivresse de la Ligue des champions l'an prochain, le match face à Grenoble, samedi, apparait tout aussi important
L'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! Jean-Michel Aulas ne saute peut-être pas comme un cabri, mais le président de l'Olympique Lyonnais n'a que ça en tête. L'Europe. Celle d'aujourd'hui. Celle de demain. En ce début de printemps, le Vieux Continent a des allures de terre promise et de quête éperdue pour les Rhodaniens. Entre excitation et tension. Entre espoir de tout gagner et peur de se retrouver perdant sur toute la ligne.

L'Europe, c'est donc ce quart de finale de Ligue des champions qui se profile mardi soir face à Bordeaux. Après son retentissant exploit face au Real Madrid, l'OL rêve d'atteindre le dernier carré pour la première fois de son histoire. Une ambition légitime. Mais avant ce rendez-vous au climat si particulier, il y a un match à jouer samedi. Moins glamour, certainement, et qui ne pèsera pas du même poids dans le livre d'or du club. Pourtant, cette rencontre face à Grenoble à Gerland est presque aussi importante. Car si Lyon veut revenir en Ligue des champions la saison prochaine via le championnat, prendre trois points samedi apparait indispensable.

Le match casse-gueule

Tel est le paradoxe de la situation actuelle de l'OL. Enivrante au niveau continental, mais fragile comme jamais depuis 10 ans à ce stade de la saison en Ligue 1. Après sa défaite (2-1) à Marseille dimanche dernier, l'équipe de Claude Puel pointe à la 6e place, qui n'offre rien d'autre que le droit de recommencer l'année prochaine. Même si le titre reste mathématiquement accessible, l'essentiel sera déjà d'assurer une place dans les trois premiers, afin de pérenniser le statut européen du club. Or aujourd'hui, ce n'est pas gagné. "Ce match face contre Grenoble est important pour nous, admet Puel. La lutte sera acharnée jusqu’à la dernière journée. Tout se décidera à la 38e. Je ne fais pas de calculs de points. On joue pour gagner tous les matches."

Pour les Lyonnais, ce match a tout pour être casse-gueule. D'abord pour son positionnement dans le calendrier. Coincé entre un choc à Marseille et le quart de finale de Ligue des champions, il inquiète l'entraîneur des Gones, qui craint que ses joueurs aient encore un peu la tête au Vélodrome et/ou, déjà, à la Ligue des champions. "On doit gagner, c'est tout. Mais le groupe est passé à autre chose. Il y a de l’envie", rassure Puel. Autre source d'inquiétude, l'OL a pris la mauvaise habitude de laisser filer des points face aux mal classés. Récemment, les nuls à Boulogne (0-0) et face à Saint-Etienne (1-1) ont coûté cher. Et Puel n'a pas oublié qu'au match aller en Isère, ses hommes s'étaient déjà montrés incapables de l'emporter. "C'est un mauvais souvenir. Nous avions joué après la trêve internationale. Nous avions zappé le match. On s’est mis mal avec des conséquences derrière en termes de confiance."

Puel: "Pas les mieux lotis"

En revanche, les histoires de procédures pour savoir si Lyon jouerait vendredi, comme le souhaitait le club, ou samedi, comme l'a finalement décidé la Ligue, n'ont pas perturbé plus que ça les joueurs. "Ça ne change rien, assure Maxime Gonalons. Nous avons préparé ce match comme si nous jouions vendredi comme prévu initialement". "C'est un mauvais souvenir, avoue le technicien rhodanien. Nous avions joué après la trêve internationale. Nous avions zappé le match. On s’est mis mal avec des conséquences derrière en termes de confiance. Ce match face contre Grenoble est important pour nous." Vendredi ou samedi, peu importe de toute façon. Lyon doit gagner. "C'est un match qui sera vraiment déterminant pour la suite", poursuit le jeune milieu de terrain lyonnais.

Si l'OL ne s'impose pas samedi, il se retrouvera dans une situation très délicate. Le plus court chemin pour retourner en Ligue des champions pourrait alors être de la gagner. C'est dire. Des six équipes de tête en Ligue 1, Lyon est pour l'instant la moins bien placée. Facteur aggravant, elle dispose du calendrier le plus compliqué. "Nous avons un calendrier difficile, donc difficile pour aller chercher ce que l’on doit aller chercher, admet Puel. Par rapport à nos concurrents directs, nous ne sommes pas les mieux lotis. Nous avons neuf matches très costauds à livrer." "Neuf finales", comme l'a dit Gonalons. Neuf finales, un quart de finale et, toujours, l'Europe comme leitmotiv.
Eurosport

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